Marguerite : je
Entre la vue et le toucher il y a –t-il un pont ?
Il était là sur la méridienne allongé, il venait de terminer l’exercice du cerveau limbique, la sophrologie, l’exercice de la page blanche exciteuse d’imaginaires. Nous allions passer à l’exercice
-objets et odeurs-. Il m’avait pressenti comme objet à toucher sans les mains qu’avec son appareil. Le studio de tournage était libre, qu’un canapé recouvert de blanc, un seul des murs était recouverts des trophées de chasse de mon mari Gabriel.
La plate forme de l’ascendeur qui rejoignait ma bibliothèque lui servit pour ses vues en plongée.
J’étais : « ô yeux bruns, ô yeux détournés, ô voyage intérieur.
Quelques oiseaux dans le jardin habitaient par leurs chants le studio.
Marguerite à elle-même
« Ah ! Ce voyage à l’autre, deux êtres sauvages au pourtour engoncé, se dévider d’écheveaux de neiges éternelles et d’edelweiss enchevêtrées
Une belle journée. »
Quand le soleil alla rejoindre les ruines du château de la reine Margot, je proposai d’allumer du feu dans la cheminée du mur des trophées.
Il me dit timidement : « puis-je toucher ?
Entre la vue et le toucher,
Est-ce qu’un pont existe ?
Il y en a …
Va-t-il se briser ? »
Sur l’immense peau d’ours blanc du dernier safari polaire de Gabriel, il déposait les pétales de mes robes d’intérieur
Les chouettes avaient pris le relais des oiseaux
Lui
- Ô yeux verts, il y a un pont voici un de ses arcs
Pont transporteur
Pont vecteur
D’un nord futur plus proche de l’infini
Ton alambique est nécessaire à cette essence
J’ai besoin d’aller très haut, je dois vérifier mes mesures
Se battre pour le destin instrumentalisé d’un être.
Nous devons jouer des jokers.
Marguerite dit :
Gabriel me le permet si c’est indispensable.
Le chemin qui ne peut se concevoir en imagination
Ne peut s’appréhender d’aucune autre manière, vous ne pensez pas ?
Lui
Vous êtes là, …
la voute de mon Nord futur,
Vous me livrez le mystère des Eglises romanes
de la Charente Maritime
de mes ancêtres :
Elles étaient fermées à clé.
Les trophées du mur à Gabriel dans la lumière des flammes de la cheminée se mirent presque à vivre.
Les respirations s’allongèrent, les regards se croisaient. Indéchiffrables.
Chacun devait soupeser l’essentiel. Se consteller dans les accords majeurs
Lui
En lui même
Comment étreindre cette mappemonde ?
Comment taire sa Sainte Sophie en pèlerinage à Istanbul ?
Pas de terre promise
Ce qui rend joyeux cet instant magique
Libre déverrouillé du goulet obligé
C’est cela même, elle le fait fakir, il est sur un tapis, pointes d’inconnus
Marguerite
A elle
Savante de mon feu d’artiste, il sera ma Lous Andréas Salomé de Freud
Vienne Navarre Saint Laurent.
Comment s’ébattre de destins d’allongés sur une peau d’ours ?.
Embarquerons-nous dans ce désir d’un Nord futur ?
Changer, disparaître, … ?
Ouvrir des baïnes pour une aube antique,
vierge encore de lui
du bonheur d’arc, d’arche en ciel qu’il veut me faire goûter
Non, ne transforme pas les données :
« Entre la vue et le toucher
Est-ce qu’un pont existe ? »
Elle reçut un petit papier chiffonné en boule
Lui sursautant
Y a quelqu’un ?
Marguerite
C’est fréquent ici, une entité parlante qui m’écrit
Elle ouvre le billet
« Reste en La,
Là, tu contrôles après tu vas « enchocolater » ton popotin
N’oublie pas toujours qu’une fois, après on sait
la recherche est ailleurs.
Marilyn , je t’aime»
Elle sourit avec une malice infinie, un bruissement de rire
Marguerite
Pont suspendu
Lui
A bon !
Marguerite
De la jungle en Indochine
Lui
Ah !
Du jardin la voix de Gabriel
- Je mets le gigot au feu .
Marguerite
N’oublie pas le piquet, de le piquer à l’ail, de l’enrober de thym , de romarin, serpe au lait
Il prit les pétales de la robe d’intérieur, lui repose sur le corps . Comme pour faire pénétrer l’étoffe, il appuie tout le long et le large de la pièce de tissu . Il lèche des parties du corps et pose le laie de la robe comme d’une tapisserie
Et il pleure
Oh ! J’ai mal, j’allais gâcher l’Invisible.
Marguerite le regarde avec un petit ricanement
Elle connaît la polysémie des mots,
A elle-même
Oser la plus belle nuit en un instant magique
Viens, venez
Lui
tu es sur, pardon vous êtes sur, oui
Gabriel dans le jardin :
« je fais un potage avec le reste de pot au feu avec les perles du japon.
C’est à cuire
dans une heure tout sera prés j’aurai dressé la table »
Marguerite
Merci Gabriel.
Lui
Ce que l’imagination crée, Dieu !
Ah !
Marguerite
Le juste moment.
Une heure : c’est une vie .
Frankie Pain
en le 14 atelier de Chantal S dimanche 18 décembre 2011
se dévider d’écheveaux de neiges éternelles et d’edelweiss enchevêtrées
puis je toucher ?
Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Chantal S.
RépondreSupprimerlu ton texte
apprécié le style , l'humour aussi
très stimulant
le nom de la muse, du muse
RépondreSupprimerMalous Andrés Salomé
après avoir hésitez entre
Malous Andrés Salomon
une étrange coïncidence
me fit faire le choix
Malous Andrés Salomé
Malous Andréas Salomé
RépondreSupprimerla dame en jaune
RépondreSupprimer"quand c'est trop bien écrit on ne peut dire quelque chose"
tu aurais du reposer la question du début
entre le voir et le toucher il y a -t-il un pont ?
-frankie
je ne le veux pas toujours considérer ton lecteurs dans ses multiples
l'écrire cette question lui couperait la fin sa fin car et ce serait dommage cela réduirait
de Anne marie
RépondreSupprimerouah ! INTERRESSANT ? IL A LA VERTU D'UN GRAND TEXTE CAR IL SE POSE à PLUSIEURS RÉSURGENCES
merci anne marie