dans la gueule du 24-25 décembre
Quand je travaillais aux urgences d'un CHR régional Bordeaux plus exactement, j'aimais passer ma nuit au chevet des blessés cette nuit là, après la garde je prenais la route pour rejoindre les miens à la Rochelle ...
Cette nuit là, il y avait les drames de l'ébriété, mais le plus terrible était le nombre de suicides, ratés bien souvent, parfois juste ébréchés mais au combien moins dur de se trouver dans une urgence d’hôpital que seul face à son sapin.
Cette nuit là , je me dépêchais de faire les radiographies les plus urgences et après cette mises à jour des bilans, je faisais revenir les personnes aux tentatives de suicides pour des contrôles, afin de prendre du temps à tenir la main, la masser, parler, et agir auprès des internes pour éviter des placements en hôpital psychiatrique, c'était pour la plupart des suicides conjoncturels, la pression était telle , elle est encore plus aujourd'hui, les médias se répandent encore plus partout
sur la famille ,
ect
et à un moment la peur s’accélère
et creuse chaque jour à l'arrivée de cette date
une peur intestine engouffrement
que par un désir de mettre fin à ce cauchemar
commencer déjà depuis la mi novembre âpres les jours à venir
après la dernière célébration le 11 novembre .
JE LAISSE LE SILENCE à MA CONCLUSION
ET VOICI LE CONTE QUI FAIT LE LIEN AVEC L'ARBRE A VŒUX ...
Par nature profonde, le pouvoir est cruel. Ainsi un empereur de Chine dont l’empire périclitait (l’ennemi piaffait aux frontières, le peuple brûlait les palais) se vit forcé de mettre fin à son impériale existence. Une antique loi l’exigeait. Dans une situation pareille, le seul acte digne d’un prince était de se trancher le cou. Or, cet empereur-là répugnait à l’ouvrage. En vérité, il était lâche. Mourir, oui, mais les yeux fermés. Lui vint, un de ces matins-là, une inspiration saugrenue.
- Je n’arrive pas à me faire à l’idée de me suicider, dit-il, penaud, à son barbier. Donc, voici ce que je t’ordonne. Un de ces jours, en me rasant, tu m’égorgeras proprement. Je refuse de savoir quand. Fais par surprise, vite et bien.
L’autre se tut, et s’inclina. L’empereur, crispé, attendit. Serviette au cou, crème, parfum, valse du rasoir. Rien à dire. Il survécut au premier jour. Le deuxième, même musique. Fauteuil profond, lotions, tapotement des joues. Quand la lame papillonna, l’empereur se mit à prier, raide du crâne jusqu’aux pieds. Toujours rien. Le barbier s’en fut, muet comme à son habitude. Le troisième jour, l’empereur apprit que le peuple affamé éventrait ses charriots de riz. Il pensa : « C’est pour aujourd’hui. »
Serviette chaude (la dernière ?), long affutage du rasoir. Savon, parfum, blaireau léger. La lame glissa sur sa gorge, remonta. Rien à signaler. Mais le tourment de l’empereur fut tel que ses cheveux blanchirent le temps que mirent ses deux joues à reluire au soleil du jour. Dès que son bourreau désigné s’en fut allé, il soupira, resta longtemps dans son fauteuil à jouir des senteurs vivaces qui flottaient dans l’air du matin, puis appela un serviteur, l’attira vers lui par l’oreille.
- Tue mon barbier, vite, dit-il.
(Henri Gougaud, L’Almanach)
mes boutons de tendresse pour vous
et si noël était le noël de la tendresse
Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
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Bon, l'arbre à voeux aujourd'hui. Qu'est-ce donc que je veux vraiment ?
RépondreSupprimerUne deuxième maison ? Mais ce serait stupide, la nôtre est déjà à vendre et nous cherchons maintenant une PREMIÈRE maison, pas une deuxième...
Une deuxième femme ? Woohoo... Non mais ça va pas du tout ou quoi ? Ce n'est pas un arbre à voeux qu'il me faudrait, mais plutôt un arbre à discorde. Et puis,barbu ou pas, est-ce que j'ai l'air d'un mollah ? Non, trop décontracté pour ça, tout de même...
Un million de dollars ? Non plus, pas réaliste, me dit ma ministre des finances, ça ne va pas arriver. Notons que la dite ministre achète des billets de Loto chaque semaine... m'enfin.
Alors quoi ? Ben tiens, ça coule de source : une nouvelle voiture ! Ne reste plus qu'à convaincre la ministre des finances, la belle Hélène, que c'est une bonne affaire financière,...
:-)))
Roger le Barbu
Je fais le voeu que l'on fasse taire les mauvaises raisons pour écouter le choeur des coeurs meurtris.
RépondreSupprimermerci SYLVIE pour le choeur des coeurs meurtris
RépondreSupprimerà Roger
RépondreSupprimermerci de votre prose qui viens parlez de vous
avec votre humour, votre femme , votre voiture à changer oui c'est un bon placement car la sécurité c'est un investissement
je vous embrasse bien chaleureuseusement
Pauvre barbier il a trop attendu, je suppose qu'il ne savait pas raser de près.
RépondreSupprimerQuelle bonne idée, comme nous ne recevrons pas
RépondreSupprimerDe cadeaux, mais est-ce si grave?
Moi je souhaite la paix de l'esprit,
La joie du cœur!
Et des sourires...
et des éclats de rire,
Comme nous savions si bien faire
Chez nos grands-parents autrefois.
Gros bisous ma petite cousine.