Pas
le Christian tout même, mon copain des nids de jacasse, avoir
peur de la
mobilisation c’est de bonne guerre quand on a 18 ans,
qu’on a jamais connu son
père, qu’il harpente la vie avec un râteau,
y trouvait les
vermisseaux- pédale Popol , ils sont aux trousses des
déserteurs -
faudrait pas que ton potto soit raflé – elle couine
« tiete »
bicyclette depuis combien de temps je ne l’ai pas huilée, il a
fallu que je
travaille le Pierrot le maitre des sabots avec un lièvre
pour qu’il lâche le
morceau, où c’est qu’il s’est niché le Christian,
pourquoi Pierrot lui il savait
, peut-être lors de ses coupes de peupliers pour
les cageots d’Herbert de
Maillé qu’il avait surpris le Christian
relevant queuques collets, le Christian
avec ses airs de Valentino ce
roi des bals du canton, ce boucher à la découpe
sans bavure , le
meilleur accompagnateur des bestiaux à l’abattoir, payer
aux coups
rouge , la viande pour son chien, heureusement il savait prendre ce
qu’on lui donnait pas, -démerde tu te démerderas – planqué , çà je
le
croyais rendu à l’appel des conscrits, un réfractaire comme moi,
planqué dans les bois tellement habitué à pas me faire prendre par
le
garde champêtre, çà va chauffer pour Popol aussi se faire la belle
ensemble , pas
seul à ce que je me suis laissé dire, aller poulette
roule, roule, roule
bientôt ce sera la descente, je comprends depuis
quelques temps l’Irène n’est
plus derrière ces rideaux, c’est avec
elle qu’il est, çà fait combien
de marché que je ne l’ai aperçu avec
son fichu fleuri des jours de fêtes,
ah ! j’en revins pas, bien fait
pour ta gueule Popol, c’est pas
en tournant autour que la femme
vient manger dans la menotte, non avec
ses airs de sainte-nitouche,
cette greluche de bénitier, le meilleure
fleurisseuse de l’église du
mois de Marie, c’est t’y pas vrai que je chaille,
s’enfermer avec le
plus grand bineur, entre ce qu’on dit et ce qui est: c’est pas
un feu
paille, c’est un incendie de forêt, j’ai même pas vue la fumée quand
on
veut pas voire ; elle est partie sur son vélo à califourchon sur la
barre
avec leur baluchon à l’avant et à l’arrière la nuit d’un
croissant de
lune
Suite
dimanche
Françoise
Pain La Mangou
sous
la direction de julie Desff
dePaula Modersohn-Becker
A demain pour les instantanées à gros bisous FrankieMappemonde |
Lorsque je vous lis, chère Frankie, j'ai toujours l'impression que vous me laissez franchir le seuil de votre imaginaire intime, subrepticement, en douce. Alors ne surtout pas déranger vos personnages, ne pas souiller vos paysages et continuer, sur la pointe des pieds, à partager votre monde... Je vous embrasse très affectueusement, à demain !
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