Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
mardi 24 janvier 2012
le deuil des primevères de francis jammes
j'ai découvert cet auteur dans une ressourcerie de la rue Oberkamf au carrefour Aarmentier
Extrait étudié :
Texte A - Francis Jammes : Prière pour aller au Paradis avec les ânes (Le Deuil des primevères, 1901).
[Le poète Francis Jammes (1868-1938) a vécu toute sa vie au pied des Pyrénées, principalement à Orthez.]
Lorsqu'il faudra aller vers Vous, ô mon Dieu, faites
que ce soit par un jour où la campagne en fête
poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas,
choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
au Paradis, où sont en plein jour les étoiles.
Je prendrai mon bâton et sur la grande route
j'irai, et je dirai aux ânes, mes amis :
Je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,
car il n'y a pas d'enfer au pays du Bon Dieu.
Je leur dirai : Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui, d'un brusque mouvement d'oreille,
chassez les mouches plates, les coups et les abeilles...
Que je Vous apparaisse au milieu de ces bêtes
que j'aime tant, parce qu'elles baissent la tête
doucement, et s'arrêtent en joignant leurs petits pieds
d'une façon bien douce et qui vous fait pitié.
J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles,
suivi de ceux qui portèrent au flanc des corbeilles,
de ceux traînant des voitures de saltimbanques
ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
de ceux qui ont au dos des bidons bossués,
des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
de ceux à qui l'on met de petits pantalons
à cause des plaies bleues et suintantes que font
les mouches entêtées qui s'y groupent en ronds.
Mon Dieu, faites qu'avec ces ânes je Vous vienne.
Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent
vers des ruisseaux touffus où tremblent des cerises
lisses comme la chair qui rit des jeunes filles,
et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
qui mireront leur humble et douce pauvreté
à la limpidité de l'amour éternel.
Et moi, je ne sais pas ce que mes pensées pensent.
Le Deuil des primevères
Source : Le Deuil des primevères. - 3 citations - Référence citations - citation
Et si tu n'a pas vu ce joli sentiment - que Zénaïde Fleuriot a nommé l'amour, - je te l'expliquerai lentement, lentement.
Le Deuil des primevères
Hasparen
Et si tu n'a pas vu ce joli sentiment - que Zénaïde Fleuriot a nommé l'amour, - je te l'expliquerai lentement, lentement.
Le Deuil des primevères
Je fais ce qui me fait plaisir, et ça m'ennuie de penser pourquoi.
Le Deuil des primevères
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Un poète que je ne connaissais pas, merci c'est très intéressant.
RépondreSupprimervoilà votre canada engourdit dans le froid je vous qu'il y a de la réserve et des bon moments de gouters
Supprimeret que chaque morceau de soleil
est pris
merci de ta visite
ce fut une découverte francis Jammes
Merci Frankie de parler de Francis Jammes, un poète qui me ramène à ma plus tendre enfance! J'ai toujours en mémoire les premiers vers d'un poème: j’aime l’âne si doux marchant le long des houx...
RépondreSupprimerHier soir, ma fille et moi avons revu avec un certain plaisir "Amélie Poulain", il me semble t'avoir aperçue...
Bisous, bisous, je te souhaite une agréable journée ma belle
et oui tu m'as vu cela a du te faire drôle de m'entendre parler quand ce sont nos mots qui vibrent dans nos échanges
RépondreSupprimermerci de ta visite
moi je viens juste de le découvrir
belle journée
merveilleux ânes que je connais très mal mais qui ont mon admiration, moins frimeurs et plus volontaires que leurs cousins les chevaux, que je connais tout aussi mal. Merci pour le poème.
RépondreSupprimerchére mère Castor,
RépondreSupprimerbien venue au bord de la caravelle blog Frankie Pain,
vous habité une très belle région
je suis comme vous j'adore les âne
Shakespeare aimait les ânes
et les contes aussi surtout ceux qui chie de l'or
et l’âne d'or deCappulet plein d'histoire extraordinaires
alors quand vous voulez venir converser et lire
je vous répondrai ici et souvent quand je peux je mets les ânes
Je ne crois pas non plus savoir ce que "pensées pensent", mais je les laisse errer... et c'est beau, comme un r^ve. Une belle journée commence !
RépondreSupprimeroui mon cher Ötli je n'ai pas vu ce matin , ce n'est pas très élégant j'en conviens
Supprimercomme quoi l'oeil d'un certain age à laisser file , vous les pensées vous font errer
je vous salue cher Ötli
tiens, mais j'ai cru reconnaître Arnaga à Cambo dans l'image juste au-dessus d'Hasparren http://www.cambo-les-bains.net/arnaga.htm serait-ce vraiment la maison de Francis Jammes ?
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