mardi 15 octobre 2013

poésie

 

Les colchiques


Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire




beau mercredi Frankie

3 commentaires:

  1. Bon mercredi Frankie ! Très jolie poésie !!!
    GROS BECS

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  2. Je ne connaissais pas cette fleur n'y ce poème, merci pour la découverte.

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  3. "Colchiques dans les près, fleurissent , fleurissent !!

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