pour rentrer dans les temps de Toussaint des poésies de profondeur de l'être.
et au cri du monde
découverte d'un blog très intéressant
http://www.recoursaupoeme.fr/Samuel Beckett
Que ferais-je sans ce monde sans visage
sans questions
où être ne dure qu'un instant où chaque instant
verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
sans cette onde où à la fin
corps et ombre ensemble s'engloutissent
que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
haletant furieux vers le secours vers l'amour
sans ce ciel qui s'élève
sur la poussière de ses lests
que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
à errer et à virer loin de toute vie
dans un espace pantin
sans voix parmi les voix
enfermées avec moi
sans questions
où être ne dure qu'un instant où chaque instant
verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
sans cette onde où à la fin
corps et ombre ensemble s'engloutissent
que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
haletant furieux vers le secours vers l'amour
sans ce ciel qui s'élève
sur la poussière de ses lests
que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
à errer et à virer loin de toute vie
dans un espace pantin
sans voix parmi les voix
enfermées avec moi
extrait de "Poèmes, suivi de
Mirlitonnades", Minuit éd.
« D’orgasme en orgasme, Dieu nait.»
Entretien avec le physicien et l’écrivain
Basarab Nicolescu,
auteur des Théorèmes poétiques,
Curtea
Veche Publishing, 2013
Je compte les écorces de mes mots
de Sylvie-E Saliceti
Les poèmes de Sylvie-E. Saliceti sont nés au bord de fosses
creusées dans une sablière et rebouchées sur les corps des Juifs fusillés là.
Sylvie-E. Saliceti l’explique dans un magnifique et terrible
avant-propos : « Je me dis qu’ici les morts attendent. Un petit
signe. N’importe lequel. […] Les arbres ont poussé sur les corps. Ni prénom. Ni
date. Pas même un écriteau. » La nature qui a repris possession de la
sablière semble tour à tour indifférente et à l’écoute.
Les clochettes de la fleur
ne tintent plus –
la forêt écoute les morts
Plus petite qu’une paupière
d’oiseau – ma bouche
se tait pour écouter
Et dans un autre poème :
alors je me suis assise
près d’eux –les imprononcés dont
les prénoms dormaient
sous nos chaussures
les imprononcés sous les arbres
les imprononcés sous les arbres
comme Rose Auslände
j’ai compté les étoiles des mots – elles étaient enveloppées d’écorces et gisaient par terre dans le bois
Il y a de cela bien des anniversaires
quand la terre était encore ronde
(pas anguleuse comme maintenant)
Rose Ausländer (extrait de Enfance I)
de Pénome écorce; traces draps
belle journée
Je dirais aussi , ma bouche se tait pour écouter. Belles photos.
RépondreSupprimerBONJOUR
RépondreSupprimerune bonne surprise hier en faisant mes courses
toi en couverture d'un magazine "the eyes"
j'ai fait une photo (de piètre qualité!) mais je n'ai pas ton adresse @ bonne journée !
écorces..mousses..feuilles...formes, odeurs sublimes !
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