il n'y a pas d'endroit pour une coure !
un jardin où les pierres parlent !
Malaisie et si nous accostions ! c'est là que se trouve Annajo !
j'ai fait repeindre les murs de la bergerie en bleue,
entre la laine et le bleue il m'arrive de penser que j'écris sur un nuage.
"texte Rhune Belharra et Mendiburua casa Santaga
La voisine la chévre stylissée du marquis de l'orée
1
Mooji
Rugissez et soyez le lion que vous êtes !
2
Frédéric Rossif
Il faut longtemps avoir parlé ensemble, pour savoir si l’on est du même silence.
3
Erasme
Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n'y apprend que de
froides abstractions ; le fou, en abordant les réalités et les périls,
acquiert à mon avis le vrai bon sens.
(Éloge de la folie)
(Éloge de la folie)
Erri De Luca
1950
1950
4
[...] il y a des chances qui tombent dans les bras du premier venu
qu'elles rencontrent, des putains de chances qui le laissent tomber
aussitôt pour aller avec le suivant, et il y a des chances avisées, au
contraire, qui guettent une personne et l'éprouvent lentement.
Et les vivants se rencontrent.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.19, Folio n°3678)
Et les vivants se rencontrent.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.19, Folio n°3678)
Erri De Luca
1950
1950
5
Sans éclats de rire avant, les baisers sont fades.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.34, Folio n°3678)
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.34, Folio n°3678)
6
Nous apprenons les alphabets et nous ne savons pas lire les arbres.
Les chênes sont des romans, les pins des grammaires, les vignes sont des
psaumes, les plantes grimpantes des proverbes, les sapins sont des
plaidoiries, les cyprès des accusations, le romarin est une chanson, le
laurier une prophétie.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.43, Folio n°3678)
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.43, Folio n°3678)
7
Il y a des créatures destinées les unes aux autres qui n'arrivent
jamais à se rencontrer et qui se résignent à aimer une autre personne
pour raccommoder l'absence. Elles sont sages.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.51, Folio n°3678)
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.51, Folio n°3678)
8
C'est ce que doivent faire les livres, porter une personne et non pas
se faire porter par elle, décharger la journée de son dos, ne pas
ajouter leurs propres grammes de papier sur ses vertèbres.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.83, Folio n°3678)
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.83, Folio n°3678)
9
[...] la foi vient après le rire, plus qu'après les pleurs.
(Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.94, Folio n°3678)
10
Il est bien dur de savoir que quelqu'un pense à autre chose pendant que tu lui parles.
11
Quand il m'arrive de sentir que mon temps est peu de chose, je
pense à celui qui s'écoule simultanément dans bien des endroits du monde
et qui passe près du mien : ce sont des arbres qui chassent des
pollens, des femmes qui attendent une rupture des eaux, un garçon qui
étudie un vers de Dante, mille cloches de récréation qui sonnent dans
toutes les écoles du monde, du vin qui fermente au soutirage, toutes
choses qui arrivent au même moment et qui, alliant leur temps au mien,
lui donnent de l'ampleur.
- (Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.106, Folio n°3678)
- belle soirée
C'est bien cela, j'ai tout compris puisque tu écris sur un nuage...
RépondreSupprimerBonjour ma Frankie !
RépondreSupprimerLa 5 sans hésitation et pour la photo, devine !
Belle journée.
Je t'embrasse très fort.
Je découvre cet Erri de Luca et j'en suis fort aise! Merci!
RépondreSupprimerpour la course de tes chevaux Frankie voilà mon tiercé ! 2 - 6 - 11
RépondreSupprimeret s'il est gagnant je te laisse le gros lot tu sauras bien l'utiliser.
je t'embrasse
@gine je suis ravie de te faire découvrir ce grand auteur , je savais pour vous fréquenter regulièrment que ces phrases parleraient au coeur de certaines de vous. je suis ravie car pour moi vibre avec une livre c'est comme m'offrir un parfum qui me transporte et me fait voyager.
RépondreSupprimer@josette ton tiercé et bien je trouve que tu as des chances d'y gagner le gros lot
enfin ce florilége m'a offert beaucoup de plaisir de lecture et de vous l'adresser...
@mimi du sud bien sur j'ai sur pour l'image de ton choix et ta phrase choisit oui , elle était pour toi celle -ci
très belle journée mes chéres dames
@ manouche oui et tu sais tu peux y écrire ta cora dans ma bergerie repeinte en bleu , je suis entrain de te lire je me regale
bises
« toutes choses qui arrivent au même moment et qui, alliant leur temps au mien, lui donnent de l'ampleur »
RépondreSupprimerAu détour de ce livre (que je ne connais pas), apparaît Bergson pour qui le temps est toujours lié à mon attente, à mon action, à ma vie : « quelque soit mon impatience, si je veux me préparer de l’eau sucrée, il faut attende que le sucre fonde. »(Evolution créatrice).
--> Pour que toutes ces durées (dont nous parle Erri De Luca) qui s’écoulent un peu partout s’allient à la mienne, il faut qu’elles fassent irruption dans ma vie – que les pollens des arbres me donnent de l’allergie, que la femme qui accouche soit la mienne.
Par contre, pour que les cloches des récréations résonnent dans mon imagination et que le vin que bouillonne au soutirage soit mon impatience : alors là, il me faut être un poète.
"Trois chevaux" - Je suis appelée par ce livre et ses perles de lecture dont tu nous fais part.
RépondreSupprimerLorsque je contemplais la photo de la Malaisie - sans savoir que c'était la Malaisie - je ne l'ai lu que plus tard, en dessous de la photo - je me suis dit "Ca doit être cela, les côtes de Malaisie"... Marrant. Bientôt, j'y serai in vivo.
Encore une fois, tes images et tes mots choisis nous parlent, frétillent, susurrent à notre créativité de ne pas s'étioler, le fil rouge de l'écriture nous relie entre nous tous. Merci.