Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
mardi 22 décembre 2009
Robert compagnon d'écriture de Frankie Pain rêverie du génie dans son coffre
robert fit partie de mon premier atelier d'écriture appelé "Les Primitives"
ou "Ecrire à l'heure du thé" I991
Nous nous sommes perdu de vue, il voyagea beaucoup et à l'occasion d'une lecture que je donnais dans une scéne traversale des "Artsangs mélés" à "Aracanthe" en mars 2009
je lisais la couleur rouge . ..
la compagne Ecriture ...
je suis honoré qu'il accepte de s'imprimer sur mon blog d'idées à foissons un blé avec une moissonneuse batteuse dans làquelle les fautes d'orthographe son les coquelicot , les bleuets, les graminées , le volubilis, vulgurus liserons blans
qui se mêlent aux épis.
Un jour ma chére Secretaire martine lemarchand reprendra tous mes textes et les passera au tamis mais tout travail mérite salaire et en ce moment c'est la Bérézina, petit budjet et pour donner aux impots l'impression que vous camouffler beaucoup dans la pelote sous l'oreiller...
Voici Robert et "son génie" je fais silence !
12/12/09
Rêverie du Génie dans son coffre.
En fin d’après-midi, lorsque s’adoucit la lumière sur le mur rose Provence du salon, la petite fille de la maison vient s’asseoir au piano. Toujours vêtue de rose, elle fait ses exercices avec application, ne se lasse jamais de reprendre, encore et encore, les passages difficiles. Sa musique est joyeuse, bondissante, pleine de vie, parfois rêveuse aussi, frémissant certains jours de tous les fous rires et de toutes les envies de cavalcades retenues. L’ange de bois semble veiller sur cette scène domestique avec le sourire mièvre et bienveillant d’un professeur attendri par les progrès de sa jeune élève. De jour en jour, je me suis mis à l’attendre, à l’espérer. Cette maison n’est pas triste, juste un peu sévère avec ses lambris taupe et ses tableaux anciens, la Madeleine essorant ses longs cheveux torsadés, son corps blafard, sa petite bouche aux lèvres serrées, d’un rouge inattendu.
Le père de la petite fille est parti vivre en Suède, on ne sait ce qu’il fait là-bas. Il téléphone tous les jours, il raconte le lac, les oiseaux qui viennent le visiter dans son cabanon en bois, la fraîche odeur de la forêt qu’il traverse en scooter sur des pistes sablonneuses. Il reviendra lorsqu’il aura fini de composer sa musique, un opéra peut-être. Il se souvient des petits déjeuners pris ensemble, le dimanche matin, tous les trois dans le grand lit, l’œuf au plat mi-cuit, moelleux, tremblant dans la cuiller en métal, le jaune et le blanc bien séparés, d’une couleur franche qui vous fait saliver d’avance, le craquant du pain, l’arôme du café, le goût frais du beurre, un trésor.
L’histoire est inspirée du déluge. Il y aura des tableaux vivants, des foules d’hommes et de femmes nus, courant affolés sur un quai de vieilles pierres à demi descellées. Ils ressemblent au peuple des damnés dans les apocalypses, à moins qu’ils ne soient finalement sauvés, qui sait, enfin je les vois nus comme des âmes dans les tableaux des anciens maîtres flamands. Ce sera une image de désarroi, de désordre, et en même temps l’espoir sera là, la possibilité de tout reprendre à zéro, à partir de la nudité. La musique aura des stridences cruelles, un rythme pressant, des transitions brutales. Il faut qu’elle soit inconfortable, obsessive, et que la fin vienne comme un soulagement.
Je rêve aussi parfois du sud et j’aimerais vous emmener en vacances au Maroc. Il y a là des plages entourées de palissades colorées de rouge grenat, de jaune pimpant, de vert pâle et de lilas. Je vois une barque blanche bordée d’un vert profond, une femme voilée, de dos, longe la palissade. Elle aussi sera sauvée pour avoir marché pieds nus sur le sable.
Au cœur du drame, enfin, les danseurs. Surtout cet homme au parapluie, le bras tendu au-dessus d’un couple anonyme. Son corps sec a la force et la souplesse de ceux qui s’entraînent longuement, rigoureusement, tous les jours, au service d’une image à laquelle ils donnent présence et vie. Sa bouche est tordue par l’effort ou le dégoût, c’est peut-être un ange exterminateur. Il protège les damnés le temps d’un dernier baiser, à moins qu’il ne les dissimule. La puissance érotique de son corps détourne les regards du couple, mais en souligne aussi la médiocrité. Ils vivent dans le même monde, mais pas sur le même plan, et de ce contraste naît une violence palpable.
Lorsque plus rien ne vient, lorsque la musique se dégrade en bruit, je pars en moto à la rencontre des génies de la forêt. La Suède est un grand pays, où l’on peut rouler des heures sans rencontrer âme qui vive. L’un d’eux me dit un jour : « tu n’as pas à éprouver de crainte, je serai le premier mannequin, comme tous les hommes jetés dans l’arène des morts ». C’est peut-être ainsi qu’est né le personnage du danseur, jeté sous les regards avec sa vie éclatante et qui sort de lui.
Sur la plage, enfants, nous trouvions parfois des os de seiche, et je m’interrogeais sur l’animal qui avait laissé cette carcasse blanche, impeccablement nettoyée. « Ce que je cherche ici, dans le silence de la forêt, plus que la beauté, c’est l’élan vers la beauté. La beauté de la musique possède ce pouvoir, ce n’est plus seulement cette forme extérieure que l’on peut à sa guise poser sur une étagère. Elle est élan même vers la beauté, inspirant les gammes de ma fille et les mouvements des danseurs, fontaine à la fois visible et invisible, les mains courant sur le piano, un pied sur la scène du théâtre, une foule animée, qui jaillit à chaque instant depuis la profondeur des êtres en présence. »
Ton père, qui t’aime.
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robert à quitter l'atelier fracassement
RépondreSupprimeril a créer son atelier
je l'en ai informer que j'avais reçu pour qu'il m'en informe pour que je puisse lui envoyer de mes élevés mais il fut muet
c'est dommage
que les fins se terminent
pas hautement
d'autant que j'ai appelé l'atelier "l'Hajat"
les gens d'en haut en occitan dans la région de hauch.
QUE BONNE écriture se passe ROBERT
PEUT-eTrE UN JOUR REPRENDRAS-TU LA PAROLE AVEC MOI
j'espère que tu ne feras pas du copier coller avec ma méthode
efficace
oui,
salut robert
j'eus souhaité plus de panache de ta part d'homme à particule
pauvre rie émane de moi