suite dans la semaine.
« A vos aubes
Je vous lègue
Accepte que je t’offre cette nuit » Yves
Bonnefoy. Quinzaine littéraire « L’écharpe
rouge »
*
La Franche comté. La Franche contée.
La rivière ma partenaire
Comme Sherley Winter dans « La nuit du chasseur » sa noyade,
mon personnage deviendra une naïade.
La rivière vit tumultueusement.
Un matin nous arrivons pour tourner : le pont a été arraché dans la nuit.
Un pont certes que l’on construit pour un passage.
La rivière ne
peut contourner ni se franchir en un gué.
Elle est là, mugissante avec un courant à craindre d’y
mettre pieds et corps.
Chaque matin après les dernières préparations dans
la loge en plein champ,
aller la voir s’imposer à moi : lui dire bonjour,
la palper
comme une malade qui avait du se battre toute la nuit :
de fièvres, de cauchemars.
Envie de la
dorloter…
Attendre la chaleur.
Attendre son calme : pour faire la scène de la naïade
et des naïades.
Elle était une mysfits.
*
Christiane au château me confiait que pour attendre
les claps, elle venait aussi se poster sur sa rive, elle se régalait à observer
les poissons, ou le calme des araignées arrimées à leurs six pattes dérivant au
fil du courant.
Le lendemain je m’offrais ce regard sur les
habitants de la rivière.
Le martin pécheur fut mon guide pour trouver le bon
endroit ainsi que la plongée du héron argenté. Le martin devait être le
guetteur du plan d’eau.
Postée sur le carré de hautes orties blanches dont l’humidité
me faisait résonner leur discrète odeur.
Surgit une
belle anguille ! Quelle belle matelote nous pourrions cuisiner avec
elle.
Entre deux rochers de granit terre de Sienne, un
brocher sortit sa gueule aux dents si chargées que celles d’un crocodile.
Un raffut soudain derrière dans les bosquets :
une famille de sangliers papa, maman et leur 7 marcassins attirés par l’odeur
de notre futur casse croute s’étaient
taper l’intruse.
Groins dénicheurs et ouvres cartons à pâtisserie.
Oh ! Le carnage.
Oh ! La peur quand ils vous prennent pour
une religieuse à la grenadine. (J’étais habillée d’un tailleur rouge accessoirisé chaussures, sac à main, gants et chapeau rouge.)
le film "méfie-toi de l'eau qui dort" de jacques deschamps
*
suite dans la semaine
de Frankie Map's Monde
sous la direction artistique
de l'écrivain Ingrid Thobois
j'écris en écoutant
photo de france Musique
j'aime le mouvement de la chanteuse....
RépondreSupprimerBonjour Frankie. Ton histoire m'a fait sourire. Bon dimanche
RépondreSupprimercomme un hymne à la nature, savoir s'extraire du monde pour retrouver le monde
RépondreSupprimerbeau récit Frankie
Tu nous embarques dans ton picnic foireux! Mais la dame à l'anguille est bien mystérieuse...
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