Les premiers mots écrits sous sa direction artistique
suite
*
A l ‘ouverture de l’exposition au Palais
des papes être la première, s’assoir sur la banquette de la
salle Bordone, face à sculpture de la tête rhinocéros creuse. Du brasseur d’air -sorte de
souffleur- des fragments des « Maitres anciens » de Thomas Bernhard.
Travailler ma souplesse oblique, pour observer les évocations des trois
quarts de la sculpture : ce buste
de rhinocéros.
« Vous allez bien Mademoiselle,
lui dit le gardien. Depuis deux heures je vous observe, vous êtes
mon unique visiteuse. Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres ?
-
Le temps nous intime ! Il m’a choisi. Comme un ami.
De son trois quart une ligne de
crêtes : le Maupas, le massif des Bourgs
blansc au port d’Oô . Côté français la vallée luchonnaise, côté Espagne l’abrupt.
L’aspiration du vide, ce néant de
certains êtres, parfois chers, où
leur jouissance est de vous maintenir en rappel dans leur niche grassouillette
de silence et d’indifférence.
C’est une femme cette sculpteur(e) e muet. Une alpiniste qui aime l’artificiel
– les gorges et les gouffres-. L’ombre des oreilles de son rhinocéros, j’y descends.
Salutations Madame. Je reste, je suis
sur que vous allez encore par votre tête me raconter encore, encore, encore. J’entends
Laurie Anderson et son violon chanter ses trois « encore, encore, encore ».
Elle avait du vivre petite dans la
zone des marigots à la frontière de la Mauritanie et du Sénégal en amont de
Saint Louis. Elle avait perçu le grandiose de ce pachyderme en cornes doubles
poussées à la queue leu-leu et non en latérale comme les phacochères.
Elle a aimé les observer longtemps
avec les jumelles de son père certainement. Elle fut aussi fascinée par leur
peau telle des boucliers, les protections de cartujenos (cheval blanc espagnole) de corrida que montaient les picadors.
Quand il fut question de travailler
sur un animal aux beaux arts de Bordeaux après le défilé des êtres à sabots c’est l’esquisse du rhinocéros qui la retient :
bout de glaise en bout de glaise sous ses doigts. De mémoire elle constitua ce portrait. C’était son
premier moulage avant le bronze. Dans ses oreilles, elle entendait le dialogue
de Giacometti dans son atelier et de Jean Genet quand il posait pour lui. La
circulation de l’air sur la voie d’une légèreté
dans de l’abrupt.
Elle avait été aussi conduite sur l’obligation
de Fellini à faire figurer dans « Et
vogue le navire » un rhinocéros.
S’imposa alors à
la sculpteure la valse des pourquoi ?
Au bout des doigts la glaise, et, la glaise au bout des doigts surgit le rhinocéros
de Dali aux pattes ailés comme les araignées, ce bronze au corps entier portant
un licorne d’or.
Lui revint martelant sa mémoire le
Rhinocéros de Ionesco vu à l’Alhambra où de partout de la salle surgissaient
des rhinocéros acteurs, habillés kaki dans les verts nazis. Elle transpirait à
grosse goutte :, « cette sculpture est trop forte moi….. ».
Alors une idée survint : un
chevalier du roi Arthur, chevalier à la
tête de rhinocéros d’or. Un récit s’imposerait.
Le calme soudain.
Elle s’assit lourdement sur son siège
atteler à sa table de modelage. Après son souffle repris elle emmaillota son rhinocéros de langes de tissus humidifiés
convenablement. Ce weekend dans sa ferme elle observerait les oreilles de son
cochon Dionisio, il lui manque du relief et
en condensant le museau de son âne, elle croquera. Elle pourrait finir
en début de semaine cette tête.
suite dans la semaine
Droits réservés
de Frankie Map's Monde
sous la direction artistique
de l'écrivain Ingrid Thobois
Le maupas
Lolifant
pas un rhinocéros
c'est l'izard blanc
aquarelle de frankie
et très belle sermaine de votre Frankie Map's Monde
j'ai manqué tant de billets...je suis trop occupé..mais dans 2 semaines je rattraperai :))) bizzzzz
RépondreSupprimerCe texte a quelque chose d'un peu magique qui nous retient et force la lecture jusqu'au bout. J'ai hâte de savoir ce qui s'en vient, il ne faut pas nous dire que nous ne saurons pas…
RépondreSupprimerMa chère, tu te lances dans toutes sortes de choses où, comme d'habitude, tu excelles. En tout cas des domaines où, comme un imbécile, je n'avais pas remarqué ta présence. Cette aquarelle est tout à fait remarquable.
Cela me semble intéressant ce travail que tu fais. Il faut toujours et encore apprendre, nous sommes d'éternels étudiants venus, vie après vie, pour nous perfectionner et transmuter. Amitiés.
RépondreSupprimer@ ariaga plus qu'apprendre se laisser guider avec nos hottes de pere noel de nos accumulation au fll d'une jeune dame qui a sa grifffe, sa façonde et composer de nos couleurs et celle que nous inventerons pour recevoir l'alchimie de ses quêtes et de ses écrits.
RépondreSupprimermerci de ta venue patenaires éternels aux questions des mystéres de l'oeuvre en foetus ou écroulant les planche de la bibliotéque,
transmuer le verbe , tailler son diamant pour son éclat .
je t'embrasse