lundi 28 novembre 2016

Rencontre avec Ingrid Thobois


Les premiers mots écrits sous sa direction artistique
suite 

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A l ‘ouverture de l’exposition au Palais des papes être la première, s’assoir sur la banquette de la salle Bordone, face à sculpture de la tête  rhinocéros creuse. Du brasseur d’air -sorte de souffleur- des fragments des « Maitres anciens » de Thomas Bernhard.
 Travailler ma souplesse oblique,  pour observer les évocations des trois quarts  de la sculpture : ce buste de rhinocéros.
« Vous allez bien Mademoiselle,  lui dit le gardien. Depuis deux heures je vous observe,  vous êtes  mon unique visiteuse. Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres ?
-          Le temps nous intime ! Il m’a choisi. Comme un ami.
De son trois quart une ligne de crêtes :  le Maupas, le massif des Bourgs blansc au port d’Oô . Côté français la vallée luchonnaise, côté Espagne l’abrupt. L’aspiration  du vide, ce néant de certains êtres, parfois chers, où leur jouissance est de vous maintenir en rappel dans leur niche grassouillette de silence et d’indifférence.
C’est une femme cette sculpteur(e) e muet. Une alpiniste qui aime l’artificiel – les gorges et les gouffres-. L’ombre des oreilles de son rhinocéros, j’y descends. Salutations Madame. Je reste,  je suis sur que vous allez encore par votre tête me raconter encore, encore, encore. J’entends Laurie Anderson et son violon chanter ses trois « encore, encore, encore ».
Elle avait du vivre petite dans la zone des marigots à la frontière de la Mauritanie et du Sénégal en amont de Saint Louis. Elle avait perçu le grandiose de ce pachyderme en cornes doubles poussées à la queue leu-leu et non en latérale comme les phacochères.
Elle a aimé les observer longtemps avec les jumelles de son père certainement. Elle fut aussi fascinée par leur peau telle des boucliers, les protections de cartujenos (cheval blanc espagnole) de corrida que montaient les picadors.
Quand il fut question de travailler sur un animal aux beaux arts de Bordeaux après le défilé des êtres à sabots  c’est l’esquisse du rhinocéros qui la retient : bout de glaise en bout de glaise sous ses doigts. De mémoire  elle constitua ce portrait. C’était son premier moulage avant le bronze. Dans ses oreilles, elle entendait le dialogue de Giacometti dans son atelier et de Jean Genet quand il posait pour lui. La circulation de l’air sur la voie  d’une légèreté dans  de l’abrupt.
Elle avait été aussi conduite sur l’obligation de Fellini à faire figurer  dans « Et vogue le navire » un rhinocéros.
S’imposa  alors  à la sculpteure la valse des pourquoi ?
Au bout des doigts la glaise, et,  la glaise au bout des doigts surgit le rhinocéros de Dali aux pattes ailés comme les araignées, ce bronze au corps entier portant un licorne d’or.
Lui revint martelant sa mémoire le Rhinocéros de Ionesco vu à l’Alhambra où de partout de la salle surgissaient des rhinocéros acteurs, habillés kaki dans les verts nazis. Elle transpirait à grosse goutte :, « cette sculpture est trop forte moi….. ».
Alors une idée survint : un chevalier du roi Arthur,  chevalier à la tête de rhinocéros d’or.  Un récit s’imposerait. Le calme soudain.
Elle s’assit lourdement sur son siège atteler à sa table de modelage. Après son souffle repris elle emmaillota  son rhinocéros de langes de tissus humidifiés convenablement. Ce weekend dans sa ferme elle observerait les oreilles de son cochon Dionisio, il lui manque du relief et  en condensant le museau de son âne, elle croquera. Elle pourrait finir en début de semaine  cette tête.



suite dans la semaine
Droits réservés
de Frankie Map's Monde 

 sous la direction artistique
 de l'écrivain Ingrid Thobois


 Le maupas
 Lolifant



       pas un rhinocéros
      c'est l'izard blanc 
      aquarelle de frankie

et très belle sermaine de votre Frankie Map's Monde 


 

4 commentaires:

  1. j'ai manqué tant de billets...je suis trop occupé..mais dans 2 semaines je rattraperai :))) bizzzzz

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  2. Ce texte a quelque chose d'un peu magique qui nous retient et force la lecture jusqu'au bout. J'ai hâte de savoir ce qui s'en vient, il ne faut pas nous dire que nous ne saurons pas…

    Ma chère, tu te lances dans toutes sortes de choses où, comme d'habitude, tu excelles. En tout cas des domaines où, comme un imbécile, je n'avais pas remarqué ta présence. Cette aquarelle est tout à fait remarquable.

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  3. Cela me semble intéressant ce travail que tu fais. Il faut toujours et encore apprendre, nous sommes d'éternels étudiants venus, vie après vie, pour nous perfectionner et transmuter. Amitiés.

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  4. @ ariaga plus qu'apprendre se laisser guider avec nos hottes de pere noel de nos accumulation au fll d'une jeune dame qui a sa grifffe, sa façonde et composer de nos couleurs et celle que nous inventerons pour recevoir l'alchimie de ses quêtes et de ses écrits.
    merci de ta venue patenaires éternels aux questions des mystéres de l'oeuvre en foetus ou écroulant les planche de la bibliotéque,
    transmuer le verbe , tailler son diamant pour son éclat .
    je t'embrasse

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