Les ruminations
Dans les gaines du silence, où simplement :
- Vous êtes encore sur votre machine, c’est le repas !
Pourquoi vous ne mangez pas à la salle à manger ?
Ma diététicienne m’interdit à vie de partager ma table. Trop d’air gonfle le ventre, nous ne devons pas parler en mangeant.
-Vous parlez d’une vie.
- Les bruits de table çà ne vous a jamais « refrangé » ?
Toujours Abigaël
C’est plus difficile que de partager un lit. Les ronflements çà peut se prendre pour une locomotive,
j’adore rouler en train ;
- Vous alors, Madame Abigaël vous n’êtes pas comme tout le monde.
- J’ai été dressée par un bon vétérinaire.
-Toujours sans sucre, sans sel. Vous n’avez pas de diabète, pourtant.
- La cortisone des séances de chimio. J’aime Michelin, je l’ai beaucoup fréquenté, dans l’île de Ré, mais être à l’effigie de sa pub ! Bouffie, je perds mon beau visage, on dit que par la beauté tout peut ronronner. Nous pouvons même aller très loin ; çà donnera du vent dans mon fauteuil roulant.
-où vous avez lu çà ?
- Dans les bandes de Carambars.
J’adore en offrir pour que l’on me donne leurs sentences, y a de bons morceaux de mots.
- Après le service, je repasse pour prendre mon troisième cours de marche d’approche pour oser parler à une Femme.
- ‘Art ‘de l’Approche’ Chérubin.
Avec quoi vous me payez cette fois ci ?
- Un livre de Michel Serres où il parle que chaque matin l’on doit se construire 3 extraordinaires. C’est ce que vous m’avez raconte de lui.
-Après ma séance de kiné.
- Je suis sur que vous allez m’aider à faire passer mon corps si mal foutu.
- Regardez-le avec un sourire plein d’amour, comme votre chatte.
- Ah ! Ouais ?
- Apprenez à faire des clins d’œil. Ca trouble beaucoup. C’est un truc à prendre.
- Avec vous Mme Abigaël nous ne manquons pas de travaux pratiques ;
- Ma mère se demande ce que je fais dans ma chambre.
Alors je lui dis, j’apprends mon code de la route.
Cherubin ferme la porte,
Le bruit du chariot chauffant s’éloigne avec une petite chanson de Cherubin. De plus en plus heureux de ses cours.
Rumine la dame
« Ne
penser à rien,
c'est vivre intimement
le flux et le reflux de la vie. » (Fernando Pessoa)
Il ne quittait plus le flan d’Abigaël, son livre de « l’Intranquilité » le dernier cours de Chérubin
Manouche : Chère Abigaël,
De meilleur et merveilleux tu fais un néologisme superbe, et que dire de tes "
Hauts de Hurlements" !
Quel talent, t’inquiètes, tu en as encore sous la plume !
Bises brentaniennes.
Abigaël a envie de savoir où vous vous êtes envolée.
Vous nous manquez Manouche.
.Abigaël pleurait en tout son corps. La peau se couvrait de pétales de cerisiers en plein hiver. Encore un printemps précise.
- Qu’est ce que tu me racontes mon corps ?
- T’es vexé ?
Il est loin le plateau,la scène, le micro de France Culture où tu vas prendre des vacances de toi en jouant quelqu’un d’autre .
là t’es collée à toi comme une bernique au rocher.
Marée haute comme de mare basse.
Abigaël pensa que voir l’inertie dans la progression du sujet, c’était comme de lire un mauvais livre.
Ce myelome m’a cisaillé le lien que j’avais avec les livres. Heureusement que j’arrive à me faire amener mes fous de bassasn.
Elle éclate de rire. Par roulade comme les vagues sur la plages
La porte s’ouvre.
Ça va Mme Abigaël, qui vous rejouit si fort ?
Je viens de gagner la course à Vincennes.
J’ai un viel ami, quand il met un de ses chevaux en compétition, il est tellement fou de ses entrainements qu’il gagne très souvent.
Je vais pouvoir m’acheter ma canne pour mon avant- bras gauche. Je pourrai marcher avec des cannes.
Mots d'enfants:
"Les hommes ont un cerveau et les femmes une cervelle"
"Dis quand on meurt est ce que c'est pour toute la vie?"
"Papa tu grandis encore, ta tête commence à dépasser de tes cheveux".
Surtout dis le père s’ils n’aiment pas tes mots,
Dis toi de par tes mots certaines personnes en sont folles même s’il faut parfois du temps pour te comprendre »
Merci de ta visite papa, tu te rappelles tous les après midis après l’université, avant mes gardes de nuit en traumato. J’étais là aussi prés de toi. , même le plus beau et intelligent de mes amants n’avait jamais gain de ma personne. Je voulais toujours t’apporter mon sourire ; tu souffrais tant. Avec les vieilles machines de rayons X qui brulaient beaucoup autour.
- Papa je vais pleurer.
Pleures , pleures cela va te faire du bien.
Je vais boire tes larmes comme un bon alcool de l’alambique du pépé.
Tiens bon.
Tiens plus que moin je t’en supplie.
Cette guerre qui m’a mangé de l’intérieur.
A bientôt ma Pompon chérie.
Mai 2019
Frankie Pain de la Mangou
Droits reserves
au Harat chez Thierry , les chevaux gagants photo Frankie
Bonzäie compagnie photo Martine LM
apprenez le clin d'oeil photo frankie
Bill parti rend toujours visite à Abigaêl
phot0 marguerite
bonne lecture
chéres lectrices, et chers lecteurs
Frankie
toutes ces guerres qui rongent de l'intérieur sont les sources de tes écrits
RépondreSupprimerC est de la que peut germer encore la vie. L écriture est plus forte que la parole.
RépondreSupprimerSur les bords du précipice. Ou les couloirs ne sont que des visages de l évitement
Mon oncologue me disait a la dernière consultation :quand je lui faisais vous savez, l humour ne monte
Pas aux créneaux.
Et elle me disait enfin :Madame Pain l age de la
retraite repousse tout le temps ne m obligeait pas et faire des années de plus
afin que je vous lise.
Ça y est je sens le tps venu
Qu importe bien pas bien, c est un temoignage
Qui je l espère a tous ceux que l on abandonne sur la touche et le prochain mondial est dans 3 ans.
Sans mon chéri le Capitaine Hugo Lloris ainsi qu M ''Mappe
Excusez l orthographe de leurs noms nos chéris les bleus qui auraient du gagner.
Je pense qu un jour tu témoigneras aussi je serais la avec toi ma chère amie et lectrice.
Tu pourras compter sur moi
Des maintenant si tu le souhaites pour tes premiers jets.
Ca se dépose longtemps.
Pour toi et....
Je te fais un grand hung québécois.
Merci de ton passage.
L evenement du jour me permet de doutrt de ma volonte d avancer
RépondreSupprimerMeme si des propositions qui m arrivent sont luxueuses.
Mais la connerie qu il faut se taper chaque jour est trop debilitante.
Tant d efforts et rien. Le Neant s agrandit comme un fromager centenaire de Casamance.
Si t as pas le profil bourgeois.
Tu rames.
Un mariage. Certes mais j ai jamais reussi a le faire.
C est la rencontre le lien, le mystere.
Je suis epuisee rentrons les cartons.
Tant de mots comme ca recut.
L intertextualite dit tant d autres choses.
Je ne cherche plus.
Comme Picasso. Je trouve la nouvelle voie.
Ca promet.