Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
jeudi 5 avril 2012
chronique des contes des vendredi image du jour de la semaine sainte
pour la mémoire de l'instituteur de mon Papa Monsieur Robert qui lui a donné tant de desir dns l'acquisition du savoir , son amour du dictionnaire , et l'habitude si chére de nous avoir offert depuis toutes petites à moi ma sœur et mes cousine à chaque occasion de ses retours de guerres des livres, une fois ce fut une cuisinière miniature ou je pouvais cousiner faire chauffer de l'eau sur les côtés, j'y mettais des petite buchette dedans ect..; et il y eut la trousse de couture de voyage et la trousse de manucure...
Le maître d’école
Intègre, juste, compétent, mais sévère comme l’hiver, tel était ce maître d’école.
- Et en plus, il est increvable, disaient ses élèves, écœurés. Jamais malade. C’est tuant. Toujours là, avec sa badine, à gaver nos pauvres cerveaux de grammaire mathématique, de saintes fractions, de quotients et de divisions à dix chiffres. Pourquoi faut-il que ces gens-là n’attrapent jamais ni zona, ni lumbago, ni choléra ?
Un joli matin de printemps, comme ils allaient traînant les pieds, à leur martyre quotidien :
- J’ai une idée, dit un futé. Notre maître pète le feu. J’ai la parade : enfumons-le, et le temps qu’il se débarbouille, pas d’école, pas de devoirs, pas de bâton, la liberté !
mes fous rires en classe
- D’accord, d’accord, piaillent les autres. Mais comment faire ? Explique-nous !
Colloque à mi-voix, dans la cour.
- Vous avez compris ? Tous en place. Le voici. A moi de jouer.
Le tyran scolaire apparaît. Enjambée longue, tête haute. Le futé lui vient droit devant.
- Maître, dit-il, l’air effaré, vous êtes pâle comme un linge. Vous allez bien ? Vous êtes sûr ?
Léger froncement de sourcils.
- Evidemment. Quelle question !
Un petit nuage, pourtant, vient de naître dans son ciel bleu. Il n’y prend garde, il passe outre. Il entre en classe. Il tousse un peu.
- Bonjour, maître. Mais qu’avez-vous ? lui demande, la mine inquiète, un deuxième conspirateur. C’est du charbon, là, sous vos yeux, ou du noir de méchante fièvre ?
- Un peu de fatigue, sans doute. (Sa voix soudain s’est enrouée). Allons, les enfants, au travail.
Murmures parmi les gamins. L’un d’eux traduit, au nom des autres.
- Franchement, vous nous faites peur. Vous êtes jaune, c’est terrible. Il faut appeler le docteur.
- Vous croyez ?
Il a des sueurs. Le chœur unanime :
être ou avoir
- C’est sûr !
Le futé porte l’estocade :
- Je vous raccompagne chez vous.
Il le laisse devant sa porte et rejoint sa troupe ravie.
Le maître se traîne à son lit. Il s’affale, les bras ouverts. Il rumine des idées graves. Sa femme rentre du marché.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive, mon pauvre homme ?
Il se sent au bout du rouleau. Il balbutie, désabusé :
- Regarde-moi, et tu sauras.
- Oui, bon, d’accord, je te regarde. Et alors ?
- Quoi, tu ne vois pas ? Ma pâleur jaune, mes yeux noirs !
Elle lui prend le pouls, elle le palpe.
- Pas la moindre fièvre, l’œil clair. Qui t’a dit que tu allais mal ?
- Les enfants.
- Et tu les as crus ?
Silence long, soupir profond. « Je marche au soleil, tout va bien, mon cœur, mes membres me le disent. Un grain de doute, c’est la nuit, et je me farcis de peurs bleues. » Il rumine ainsi, un moment. Il dit enfin :
- Je suis stupide.
Elle lui fait une bise au front.
Moi aussi. Nous le sommes tous. Mais tu l’es un peu moins que d’autres, car toi, maintenant, tu le sais.
(Henri Gougaud, Le livre des chemins)
"Iris Naïma" ma petite fille "Mamita, ma maitresse elle à un œil dans le dos !"
quand ils quittaient l'école pour les travaux des champs
je suis sur que vous aller me raconter de belle histoire de vos maitre ou maitresse qui on influencée votre route...
je me régale d'avance
et belle semaine sainte aujourd'hui.
MichelDuchossoy adorait le tableau de dali le christ sur la croix comme il est mort le mois dernier pour lui
Dali
Siami tutti in pericolo
dessin de jean de la Croix
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Merci pour ce joli moment de lecture belle Frankie !
RépondreSupprimerJe te souhaite un très joyeux week-end ! Bisous
Très intéressant le texte sur le prof. Bonne fin de semaine.
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