Ti
Liang vivait il y a longtemps très longtemps dans une province de Chine.
Orphelin il ramassait des fagots de bois qu’il revendait aux paysans pour un
bol de riz. Ti Liang avait une passion : il aimait peindre mais il était bien
trop pauvre pour s’acheter ne serait-ce qu’un pinceau. Il allait au bord du
ruisseau et là, avec une brindille et un peu de boue il dessinait sur un
caillou. Il dessinait les fleurs, les arbres, les oiseaux, les nuages. Il
dessinait même le vent.
Un jour, par la porte ouverte du palais du Mandarin Ti Liang entendit un maître de peinture faire sa leçon. Tout doucement ......Ti Liang rentra dans la maison :
« Bonjour Maître ! pourriez vous me donner un pinceau, le plus vieux de vos pinceaux. J’aime tellement peindre ! !
- Comment ? ? hurla le Mandarin. Toi ! ! ! un misérable orphelin tu oses rentrer chez moi et tu veux apprendre la peinture, cet art réservé aux nobles ? ? Sors d’ici avant que je ne jette dans mes cachots ! ! ! »
Ti Liang le cœur gros sortit et alla au bord de la rivière dessiner son chagrin.
« Ti Liang ! Ti Liang ? ?»
Ti Liang se retourna tout doucement et il aperçut un très vieil homme avec son manteau de maître de peinture
« Ti Liang, je connais ton cœur généreux et ton désir d’apprendre la peinture. Viens ! »
Ti Liang se leva, suivit le vieillard, qui, une fois arrivait chez lui, lui présenta trois pinceaux. Un en or recouvert de pierres précieuses, le deuxième en argent tout ciselé, le troisième en bois laqué de noir. C’est ce dernier que choisit Ti Liang.
« Tu as fais le bon choix, dit en souriant le vieil homme.
Et pendant des semaines, pendant des mois Ti Liang apprit tous les secrets de la peinture. Un matin, Ti Liang se retrouva tout seul dans la maison et il comprit qu’il était temps pour lui de partir sur les routes afin d’accomplir son destin.
photo editée sur france musique hier
Il marcha pendant une heure environ et son chemin croisa celui d’un homme assis, désespéré, au bord d’un champ, sa charrue cassée. Il savait, cet homme, qu’au soir tombé son travail ne serait pas terminé, et le Mandarin le ferait jeter dans ses prisons. Ti Liang prit son pinceaux et ses peinture et à même le sol dessina une charrue. A peine eut-il tracé le dernier trait qu’elle prit forme et l’homme tout heureux put continuer son travail. Ti Liang le cœur léger poursuivit son chemin.
Il marcha pendant une heure environ et son chemin croisa celui d’un homme assis, désespéré, au bord d’un champ, sa charrue cassée. Il savait, cet homme, qu’au soir tombé son travail ne serait pas terminé, et le Mandarin le ferait jeter dans ses prisons. Ti Liang prit son pinceaux et ses peinture et à même le sol dessina une charrue. A peine eut-il tracé le dernier trait qu’elle prit forme et l’homme tout heureux put continuer son travail. Ti Liang le cœur léger poursuivit son chemin.
Peu de temps après il rencontra une femme, en pleur, un
râteau cassé à la main. Elle aussi était terrorisée à l’idée de ne pas pouvoir
finir son travail dans les champs, comme tous elle avait peur de la colère du
Mandarin. Ti Liang prit son pinceau et ses peintures et sur le banc dessina un
râteau. A peine eut-il tracé la dernière dent, que le râteau pris forme. Ainsi
la femme put finir sa corvée.
A midi, Ti Liang poussa la porte délabrée d’une auberge. L’aubergiste, veuve, n’avait plus servi de repas depuis longtemps, depuis la mort de son mari. Ce fut un bonheur pour elle de servir un bol de riz avec quelques morceaux de poisson séché. Quand Ti Liang eut fini, il prit son pinceau et ses peintures, s’approcha du mur et là, il dessina une cigogne. A peine eut-il peint la dernière plume que l’oiseau étira ses pattes, secoua ses ailes et se mit à danser. De ce jour l’auberge ne désemplit plus et on venait des provinces lointaines pour voir ce prodige. Tout ce ceci arriva un jour aux oreilles du mandarin, qui jaloux, ordonna à ses serviteurs d’aller chercher cet oiseau pour l’emmener dans son palais. Mais ils revinrent bredouilles. La cigogne avait bien compris leur intention et dés qu’ils avaient poussé la porte elle s’était envolée par la fenêtre restée ouverte.
Le mandarin rentra dans une violente colère et fit appeler ses soldats :
« Allez me chercher ce Ti Liang. Et plus vite que cela ! ! ! ! »
Lorsque Ti Liang fut devant le mandarin, ce dernier lui ordonna de dessiner une montagne d’or.
L’enfant avec un doux sourire refusa.
« Comment tu ne veux pas dessiner une montagne d’or ?
- Non ! répondit Ti Liang
- Je veux que tu me dessines une montagne d’or, hurla le mandarin
- Non dit Ti Liang, vous êtes assez riche, vous n’avez pas besoin d’une montagne d’or.
- Tu oses refuser quelque chose à moi qui suis mandarin ! ! Tu ne veux pas me peindre une montagne d’or. Qu’on fasse appeler mon maître de peinture et donnez lui le pinceau et les couleurs de ce misérable. »
Le maître de peinture prit le pinceau et les peintures de Ti Liang et par terre dessina une montagne d’or. A peine eut-il peint la dernière pierre que la montagne d’or se changea en un tas de charbon. Il recommença une fois, deux fois, dix fois, et une fois deux fois dix fois au dernier coup de pinceau l’or se changeait en charbon. Le mandarin tremblant de rage jeta Ti Liang dans un cachot. Là, étaient enfermés depuis des années quatre hommes, quatre hommes qui avaient osé défier le mandarin. A la nuit tombée un rayon de lune passa à travers une minuscule fente permettant à Ti Liang de prendre son pinceau et ses peintures.
Et sur les pierres humides de la prison Ti Liang ....dessina..... Un
ciel de nuit.... avec la lune et les étoiles........ Un champ avec en son
milieu deux rangés d’arbres qui abritaient un chemin, puis une porte avec sa
clef. Ti Liang ouvrit la porte et invita ses compagnons à prendre le chemin de
la liberté.
Ti Liang repartit sur les routes aidant les plus déshérites. Mais un jour il apprit que depuis sa fuite le mandarin enfermait chaque jour une personne, la privant de tout. Ti Liang se rendit au palais du mandarin.
« Je savais bien que tu finirais par te rendre. Dessine une montagne d’or et je rendrai la liberté à tous ceux que j’ai mis en prison. »
Ti Liang pris son pinceau et ses peintures, s’approcha du mur et il dessina le ciel avec un magnifique soleil et un tout petit nuage blanc. Sous le ciel il dessina la mer.
« Ce n’est pas la mer que je veux c’est une montagne d’or ! ! ! »
Au milieu de la mer Ti Liang dessina une île.
« Ce n’est pas une île que je veux c’est une montagne d’or ! ! ! »
Au centre de l’île Ti Liang dessina une montagne d’or.
« Et maintenant comment vais-je pouvoir aller chercher l’or ? Dessine un bateau.
Ti Liang repartit sur les routes aidant les plus déshérites. Mais un jour il apprit que depuis sa fuite le mandarin enfermait chaque jour une personne, la privant de tout. Ti Liang se rendit au palais du mandarin.
« Je savais bien que tu finirais par te rendre. Dessine une montagne d’or et je rendrai la liberté à tous ceux que j’ai mis en prison. »
Ti Liang pris son pinceau et ses peintures, s’approcha du mur et il dessina le ciel avec un magnifique soleil et un tout petit nuage blanc. Sous le ciel il dessina la mer.
« Ce n’est pas la mer que je veux c’est une montagne d’or ! ! ! »
Au milieu de la mer Ti Liang dessina une île.
« Ce n’est pas une île que je veux c’est une montagne d’or ! ! ! »
Au centre de l’île Ti Liang dessina une montagne d’or.
« Et maintenant comment vais-je pouvoir aller chercher l’or ? Dessine un bateau.
Alors Ti Liang dessina une plage.
« Ce n’est pas une plage que je demande ! ! C’est un bateau ! ! ! »
Ti Liang dessina un embarcadère. Puis une jonque. Le mandarin se précipita à bord du magnifique voilier.
« Je veux que le vent souffle hurla le mandarin. »Et Ti Liang dessina une jolie brise.
« Plus vite, plus vite. »
Ti Liang pris de la couleur noire et il dessina de gros nuages qui bientôt cachèrent le soleil il dessina des vagues énormes et un terrible typhon. Le bateau au milieu de la mer tanguait dangereusement et les cris du mandarin étaient recouverts par le grondement incessant du tonnerre. Soudain une vague plus grosse que les autres recouvra la jonque emmenant au fond de la mer le mandarin. Ti Liang trempa son pinceau dans la couleur bleu redessina le ciel avec un petit nuage blanc et tout se calma.
Personne ne regretta la mort du mandarin et tous voulurent que Ti Liang prenne sa place. Mais Ti Liang refusa et proposa un des hommes qu’il avait rencontré dans le cachot, sachant qu’il était un sage. Puis il repartit sur les routes.
Si un jour vous trouvez au fond d’un placard, dans une vieille trousse ou au bord d’un chemin si vous trouvez un vieux pinceau à la peinture noire écaillée, c’est peut-être le pinceau magique de Ti Liang.
Avec mes mots « GY »
l'atelier de Port Saint Foy La grande |
de mots d'esprits , de sourires simples et magiques
frankie goes to Hollywood city
l'atelier de port Saint foy la grande s'appelle le pinceau magique...
RépondreSupprimerCette histoire ressemble beaucoup à celle que Marguerite Yourcenar raconte dans ses Nouvelles orientales, sous le titre « Comment Wang-Fô fut sauvé » - ce qui n’étonne pas trop parce qu’elle s’est inspirée d’un fonds traditionnel.
RépondreSupprimerEn tout cas, c’est une bien belle histoire, et si elle nous rappelle qu’on peut aussi relire ces Nouvelles de Yourcenar, le plaisir sera double.
j'en suis une friande des nouvelles orientales, de marguerite Yourcenar
RépondreSupprimerje vais la mette à mon répertoire et verrait les deux versions adultes la version Yourcenar et enfant celle ci
belle journée
je suis aller chez vous je vous ai lu mais les mots il était trop tôt pour que je puisse vibrer avec . vous avez vu festival de philosophie à Saint Emilon.
merci de votre visite je vous embrasse