jeudi 17 juin 2010

contes vendredi :Je racontais un conte Victor Hugo, Goethe, conte africain




Victor Hugo
Les poèmes

Victor HUGO (1802-1885)
(Recueil : Dernière gerbe)

Je racontais un conte
A quatre ou cinq marmots, auditoire choisi,
Et j'en étais, je crois, à l'endroit que voici :
"... Dans un instant où Dieu tournait le dos, le diable
Se glissa, sans rien dire et d'un air amiable,
Ce qu'il fait très souvent, derrière le bon Dieu ;
Il coupa dans le ciel un morceau de drap bleu,
Et, pour cacher le trou, mit dessus un nuage... "
Jeanne m'interrompit. - Allons, Jeanne, sois sage,
Dit George, intéressé par le diable et par Dieu ;
Nous écoutons, tais-toi. - Jeanne s'en troubla peu.
- Je croyais que le ciel, dit-elle, était en soie.


Goethe, Trois contes et une nouvelles, éditions Corti

Dispersés au fil de son œuvre, et tous insérés dans des ensembles plus vastes qui, même à la relecture, ne semblent guère suffire à en éclairer le sens, les trois contes de Goethe auxquels le présent recueil adjoint la Nouvelle de 1826, publiée en 1828, figurent parmi les plus étranges de ses créations, et celles qui ont suscité les débats les plus contradictoires.
Le premier de ces textes, surtout, intitulé Conte – sans article – comme pour mieux souligner l’exemplarité du projet littéraire auquel il correspond, a plongé dès sa parution les amis du poète et ses très nombreux admirateurs dans une totale perplexité, d’où Goethe n’a pas fait le moindre geste pour les tirer. Placés sous le signe d’une extrême liberté d’invention, ces quatre récits, dont le statut n’est pas exactement semblable, se présentent tous dès la première lecture comme autant d’énigmes que l’esprit du lecteur est invité à déchiffrer. Contrairement à la plupart des contes d’origine populaire, ces contes “savants”, ou du moins lettrés, produits d’une volonté artistique, ne laissent pas satisfait de leur simple déroulement, quel que soit le plaisir qu’ils peuvent donner dès l’abord ; parce que, de toute évidence, l’imagination y est disciplinée par des règles, et d’une façon que l’on pressentirait rigoureuse même si l’on ignorait l’identité de l’auteur, on ne peut faire l’économie de la question sur leur “sens”. Le lecteur moderne, contrairement à ceux de l’époque de Goethe qui s’engagèrent presque tous sur la voie d’une lecture allégorique, a beau être tout disposé à admettre que ce sens n’est pas unique et que plusieurs significations sont ici superposées, l’abondance des symboles initiatiques, le caractère même d’une narration qui souligne souvent la gravité des situations sans pour autant renoncer aux effets humoristiques, incitent inévitablement à s’interroger, non sans une pointe d’impatience, sur les intentions exactes de l’auteur.
J.-Y. Masson


C– Conte volume contient :
(le Serpent vert)
– Le Nouveau Pâris
– La Nouvelle Mélusine
– Nouvelle (La chasse)

Près du grand fleuve grossi et débordé depuis les fortes pluies, le vieux passeur couché dans sa cabane dormait, fatigué du labeur de sa journée. Réveillé au milieu de la nuit par des voix bruyantes, il comprit que des voyageurs voulaient traverser le fleuve. Il vit devant sa porte deux grand deux follets qui planaient au-dessus de la barque attachée au rivage ; ils lui assurèrent qu'ils avaient la plus grande hâte d'atteindre la rive opposée. Le vieil homme quitta la rive sans tarder, et passa le fleuve avec son adresse habituelle, cependant que les étrangers se parlaient vivement dans un langage inconnu et sibilant ; parfois, ils éclataient de rire, et sautaient tantôt sur les bords, tantôt sur les bancs, tantôt au fond de la barque.

je l'ai dans la bibliothèque difficile de capter le sens et de le raconter qui l'a fait me guide
merci



La tortue et le cochon


Il y a plusieurs années de cela vivaient dans la brousse Léo la tortue et Panflo le cochon.
Panflo était heureux et travaillait beaucoup tandis que Léo était une paresseuse réputée et très maligne.
Un jour, arriva Léo qui mijotait une idée géniale.
Elle appela Panflo pour signer un accord d’entraide mutuelle en cas de famine.
Malheureusement pour les animaux de la brousse, la famine arriva l’année suivante et les deux amis se rencontrèrent afin d’exécuter les termes de leur accord.
Léo la tortue prit la première la parole en ces termes : - Panflo ! Vois-tu ? Le temps a fini par nous donner raison. Pour commencer, moi j’ai trois filles à nourrir et ma misère est très grande. Je souhaiterais que tu m’apportes d’abord ton aide.
Panflo prit à son tour la parole : - Léo, ne te fais pas de soucis. Demain matin, je t’apporte un sac de mais.
Le lendemain, Panflo apporta à son ami la Tortue un sac de maïs.
Un moi plus tard, ce fut au tour de Léo d’apporter sa part d’aide à Panflo.
Mais Panflo attendit vainement. Fatigué d’attendre, Panflo se rendit à la maison de Léo qui est en bordure de rivière mais il ne la trouva pas.
Le deuxième jour, il retourna chez Léo, toujours absente.
Le troisième jour enfin, il la trouva entrain d’écraser le maïs sur la meule avec la carapace de sa fille qui y fit rentrer ses pattes et sa tête.
D’un ton sévère, Léo s’adressa à Panflo : - Que me veux-tu ?
- C’est ton tour de m’aider as-tu oublié ? répondit le cochon.
- Ah mon mais ! ! ! Depuis hier, un feu a consumé mon grenier alors je n’ai plus rien.
Mécontent de cette réponse, Panflo pris la fille de Léo et la jeta dans la rivière pensant que c’était une pierre.
Léo sourit un peu et dit : - Puisque tu insistes pour que je donne ma part d’aide, ramène-moi d’abord la pierre avec laquelle j’écrase le maïs et je te donnerais ensuite ce que tu veux.
Panflo entra dans la rivière pour chercher la " pierre ". Mais la fille de Léo avait déjà nagé et avait gagné l’autre rive.
Panflo le cochon, ne trouva évidement rien. Depuis ce jour, chaque fois que Panflo passe à côté d’une flaque d’eau, il pénètre dedans dans l’espoir d’avoir son dû.

1 commentaire:

  1. Je connais le conte du Serpent Vert de Goethe. Il m'a toujours laissée sur ma faim.
    Il est si énigmatique que je serai bien incapable d'éclairer ses lecteurs.
    Goethe a joué un bon tour en écrivant un conte qu'on ne peut conter, dont la symbolique est tordue comme les tiroirs des commodes de Dali, et qui trotte toujours dans la tête de ceux qui s'y sont frottés; doit-on chercher encore ?

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