Presque cent ans à arpenter la terre, les mots, l'âme humaine antique, contemporaine . Digne habitant de sa vie terrestre :psychanalyste, romancier, poète et dramaturge. Très belle œuvre, où chacun à certains moments peut s'y croiser.
belle journée à vous aussi cher lecteur et lectrice ,
Frankie
Henry Bauchau (Malines, 22 janvier 1913 - Louveciennes, 21 septembre 20121,2), est
un psychanalyste et un poète, dramaturge et romancier belge de langue française.
Membre de l'Académie
royale de langue et de littérature françaises de Belgique, il vivait à Paris depuis 1975.
La petite enfance d'Henry Bauchau est marquée par l'invasion allemande et
l'incendie de la maison maternelle à Louvain. Le
romancier évoquera ce drame dans L'Incendie Sainpierre. Il fait des
études de droit à la
Faculté Saint-Louis, puis à l'université de Louvain. Avant
d'être mobilisé en 1939,
il exerce des activités dans le journalisme et milite dans des mouvements de
jeunesse chrétiens. Pendant la guerre, de juillet 1940 à juin 1943, il sera
responsable du Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW), avant de
rejoindre un mouvement de Résistance armée; blessé dans un maquis des
Ardennes, il termine la guerre à Londres. Son action dans le cadre du SVTW lui
vaudra d'être soupçonné après la
Libération, mais il est officiellement acquitté par le
tribunal militaire. Blessé néanmoins par cette incrimination, il s'éloignera de
son pays et vivra en Suisse et en France. À Paris, il travaille dans la
distribution de livres, principalement pour l'éditeur franco-algérien Edmond
Charlot. Il fréquente Camus et bien d'autres célébrités, et se lie d'amitié
avec Jean Amrouche, ce qui l'amènera à soutenir la cause algérienne,
ultérieurement, à partir de la
Suisse.
De 1947 à 1951, Bauchau
entreprend une psychanalyse auprès de Blanche
Reverchon, l'épouse du poète Pierre
Jean Jouve. Cette analyse marquera profondément sa pensée.
C’est en 1958
qu’il publie son premier recueil de poèmes, Géologie, qui obtient le prix
Max-Jacob. En 1960,
Ariane Mnouchkine monte sa pièce Gengis Khan
aux Arènes de Lutèce. Jean-Claude Drouot reprendra l’œuvre en 1988. Entre-temps,
Henry Bauchau voyage. Sa vie se partage entre la France, la Suisse et la Belgique ; entre
l’enseignement, la psychanalyse (à Paris, avec Conrad Stein) et
l’écriture ; entre succès et difficultés financières. L’Essai sur la vie de
Mao Zedong lui demande huit ans de travail et est publié en 1982. En 1985, il
reçoit le Prix
quinquennal de littérature pour l’ensemble de sa carrière.
Enfin, il commence son cycle mythologique et donne successivement Œdipe sur la route (1990), Diotime et les lions (1991) et Antigone (1997). Parallèlement,
la publication de son Journal (1989-1997) éclaire la
création, permet de comprendre l'importance que représentent pour l'écrivain la
poésie, les rêves, l'inconscient et l'écriture.
Œdipe sur la route est une relecture du mythe œdipien
qui évoque un parcours initiatique au terme duquel le héros se fond
littéralement dans l'art.
Ici, Œdipe partage avec Orphée la même capacité, celle de ranimer « les trésors
perdus de la mémoire » grâce au chant, à la peinture et à l'écriture. Au
lieu de se disperser, le roi aveugle retourne à l'unité. Après avoir surmonté
ses peurs, il est « encore, est toujours sur la route », dira Antigone à la fin. La route de la
connaissance de soi, libérée de la culpabilité et du remords. Antigone, qui l'a
accompagné jusqu'au bout, symbolise cette route de la réalisation de soi.
Gardienne du principe de vie, elle n'est pas de celles qui se retournent pour
voir, par curiosité. De même, quand elle revient à Thèbes pour tenter d'apaiser la rivalité entre ses
deux frères, c'est aussi pour dire « oui » à la vie, au futur, à la
beauté et pour refuser, dans sa robe déchirée, toutes les manifestations de
pouvoir, toutes les guerres. Elle est la part féminine, celle du poétique, de
l'amour sans justification, de la patience.
Bauchau mêle l'enthousiasme mystique et la connaissance de l'Antiquité
à la psychanalyse, aux philosophies asiatiques et à la foi chrétienne.
Citation
Répondant aux questions d'adolescents, Bauchau définit ainsi son art :
« L'inspiration est toujours délirante, dionysiaque pour reprendre l'expression
de Nietzsche. Elle a besoin de la
conscience ordonnée, musicale, apollinienne. C'est un équilibre. Quand Alexandre le Grand brûle le palais de Persépolis,
il fait basculer la Grèce sous la suprématie de Dionysos. Elle
ne s'en est jamais relevée. »
- La Déchirure (Gallimard, 1966 ; Labor, 1986 ; Actes Sud, 2003)
- Le Régiment noir (Gallimard, 1973 ; Les Éperonniers, 1987). Prix d'honneur (Paris) ; prix Franz Hellens (Bruxelles) et prix triennal du roman
- Œdipe sur la route3 (Actes Sud, 1990 ; Babel n° 54). Prix triennal du roman
- Diotime et les lions (Actes Sud, 1991 ; Babel n° 279)
- Antigone (Actes Sud, 1997 ; Babel n° 362)
- L'Enfant bleu (Actes Sud, 2004)
- Le Boulevard périphérique (Actes Sud, 2008). Prix du Livre Inter 2008
- Déluge (Actes Sud, 2010)
- L'enfant rieur (Actes Sud, 2011)
- Temps du rêve (Actes Sud, 2012)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bauchau
Mickaël Lonsdall lit Henri Bauchau
le déluge
une illustration d'un livre de Henri Bauchau par Odilon Redan
la vague pour oedipe la route |
d'Henri Bauchau
Déluge d'Henry Bauchau - Une femme guérit d'un cancer au contact d'un peintre qui projette son mal sur ses toiles.
Bon voyage Henri
merci
pour votre œuvre et bon voyage
Merci pour ce bel hommage. J'ai commencé à lire Bauchau grâce à Amartia, et c'est à chaque fois une sensation de profondeur et de plénitude. Par son écriture limpide, il a su nous donner accès à sa pensée. Je vais reprendre sa lecture... Merci!
RépondreSupprimerje viens aussi de resortir ses livres de ma bibliothéque , je suis ravie de ton billet à bient^to
SupprimerNous avons franchi les ténèbres de l’eau et de la terre et nous avons trouvé Elie, la fontaine de jouvence : c’était nous-mêmes.
Supprimer(Rumî)
Je découvre grâce à toi. Déluge me tente carrément, le thème a l'air très fort... Et Oedipe sur la route, m'intéresse aussi, pour le titre intriguant.
RépondreSupprimerGrâce à toi je vais découvrir cet écrivain et je sais que je vais aimer...:-))
RépondreSupprimerRevoir aussi Mickaêl Lonsdall lisant cet auteur confirme mon envie....
Merci Frankie
un des auteurs qui m'a le plus intéressée et inspirée ces dernières années, merci Frankie, je te recommande aussi Nous ne sommes pas séparés, très beaux recueil de poèmes... J'en donnerai des extraits bientôt et d'Oedipe sur la route que j'ai lu plusieurs fois. As-tu écouté Mickael Londsdale lire Baushau ?
RépondreSupprimerMerci pour ce résumé biographique je ne le connaissais pas beaucoup.
RépondreSupprimerUn grand, un très grand homme ... merci
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=rNOtjQ_oTUU&feature=related
merci chere mémoire du silence
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