jeudi 18 février 2010

VOYAGEentre Tioumen et Omsk DANS LE TRANSSIBERIEN (SUITE)



les photos proposées par Eliévà
DANS UN TROU NORMAND

VOYAGE DANS LE TRANSSIBERIEN (SUITE)

Nous nous trouvions entre Tioumen et Omsk, notre cheval de fer chevauchait la plaine de Sibérie depuis la traversée des chaînes de L’Oural, nous n’avions plus grand-chose à nous mettre sous la dent, la nuit baignait notre longue caravane, les quartiers d’heure du repas nous rassemblaient dans la salle à manger et nous nous « sustentions », vivions de nos « supprimets » de tout en grignotant comme d’adorables souris nos quignons de pain . Nous étions comme dans ce restaurant new-yorkais : très grande table où le majordome nous donne dans le détail du goût et des fumets des plus grands moments de la gastronomie française. Quand nous sortons , nous sommes capable de nous trouver en péché de gourmandise . J’ai connu un homme qui est mort d’inanition, à l’étonnement des siens car au moins une fois par jour il fréquentait ce restaurant. Je fus convoquée par la police scientifique. En me voyant , il y en a qui a du remettre son dentier en place, vue mon état d’adorable bibendum .Je les ai tout de suite mise à l’aise : ce que je mange de réel ou d’imaginaire en moi fait la même chose ; entre parenthèse pour la nourriture c’est embêtant mais sur d’autres sujets c’est exceptionnel . Les nantis ne peuvent connaître ses bonheurs du manque.

Donc en partagent le pain rassis récupéré après nos grands repas copieux de ce début de voyage chacun allait de son souvenir de repas, une sorte de soupe aux cailloux . L’invitation était offerte à rajouter son détail et nous festoyions. Nous nous accordions un temps bien utile aux trous normands où d’autres histoires surgissaient l’une prenant le bras à l’autre ; nous nous « saouillions » de rire, d’autre fois nous étions des pleureuses yiddish : parler c’est prendre le risque de découvrir des histoires qui ne sont pas toujours cathodiques, gasconnes. . .

Ce jour là, Eliévà sortie de sa poche 2 images de tableaux et nous dit : regardez-les et racontez ce qui s’est passé avant. Celle que j’ai choisi de mettre sur le blog «La Morjevat » est l’histoire de sa grand-mère ; demain Elievà entre dans un grand hôpital à Pékin, elle va subir une grande opération du cerveau , elle sera endormie sous acuponcture. Autrement il y avait un trop grand risque opératoire . Alors quand vous lirez ce « short texte » dédiée lui une prière dans l’invisible. Vous savez, je crois aux battements d’ailes des papillons qui peuvent déclencher à l’autre bout de la terre un tremblement de terre, il en va des pensées humaines.

Pour la fête des femmes le 8 mars je vous mettrai le récit à partir de ses images de Anne –Marie et de Yann. La mienne ? Vous savez bien que je ne fais que transcrire.

MERCI DE VOTRE ATTENTION.

Et maintenant la suite de la Morjevat de la grand-mère d’Eliéva
Pour l’éternité d’une opération.Du transibérien
Du mercredi 20 au 30 janvier 2010
D’après le récit d’Eliéva avec Sergeuï , Ivan, Edmond, Nardo , Nouk, Renée, Anne Marie,
Annouska, La Kaïna, Paulette , Aïcha, Sophia
Françoise Pain

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