samedi 6 février 2010

Voyager en lisant René Char






J’ai apprivoisé le couteau, le coupe chou, le grand couteau, le grand coustaud des forêts sibériennes.

Terre a oubliée, le tamis avant le voyage avait fait son travail de pépites ; je ne pourrai jamais dire d’or tant la couleur intérieure était effroyable. Aussi irréductible qu’un granit. Pourtant sol préféré pour faire la chèvre en « Demaison » (la marque des meilleures chaussures d’alpiniste) sur les parois de montagnes .

A chacun son sablier pour en finir avec le sablier.

Continuer à cheminer dans l’aveuglement –pour les autres- .

Je me délivre d’une part de mon identité face au froid sibérien . Certains endroits se ratatinent « rutabagaent » d’autres s’étalent sans succès.
Modeler dans l’apocalypse de mes peurs fondées entremêlées de vrilles comme un fagot de sarments.

Ce bleu de l’âme n’est pas des nôtres. L’équipage c’est avéré être de grandes qualités.

J’ai voulu que mon chagrin si vieux soit comme le gravier de la rivière : tout au fond. Et le draguer par une Marie Salope (bateau plat dans les ports qui racle le sable pour éviter l’ensablement) … Extraction

De notre maison mentale dit René Char , dit Martine Tollet. . . Il faut occuper toutes les pièces ; les salubres comme les malsaines et les belles aérées avec la connaissance prismatique de leur différence.

Ne plus aimer.

Aimer avec discernement. C’est quand on ne s’y reconnaît plus. Ô vous , qui m’aborda, après le grognement grondant fort paternel, avec la légèreté et la subtilité d’un ange gardien dans l’après coup, j’ai su « qu’on y est ! », je m’en souviendrai à perte de vue

les plaines du monde sous l’épaisseur des milliers de draps blanchis à l’eau de javel des peines et des haines du monde . Dans les plaines de Pologne les cris des oies du film de Lanzeman , ses crimes contre l’humanité …



Etais-je encore de ce monde ou étais –je passé de l’autre côté comme dans « La parenthèse de sang » de Soni Laboutansi quand je jouais Kalahashio. Ce n’est pas pur hasard si j’ai rêvé de cette pièce ; un autre génocide.

Sous les yeux aux rythmes des chuchotements des rails naquirent de déferlantes de déserts.

Le présent- passé, le présent –futur, rien qui précède, rien qui succède .Un livre s’est fermé. Seulement les offrandes de l’imaginaire . Les soins de qualités dans le Transsibérien.

« Les femmes sont amoureuses, les hommes sont des solitaires . Ils volent mutuellement la solitude et l’amour » René Char.

L’enfant de l’invisible est né. Sur un plateau d’argent avec le même cynisme qu’Hérodias faisant couper et porter la tête de Iokanann à Hérode, deux chaussons bleus lui furent portés sur ce même plateau d’argent . il dit : « toi qui nais, appartiens à l’éclair . Tu seras pierre d’éclair aussi longtemps que l’orage empruntera ton lit pour s’enfuir » . Au dîner à Saint Pierre entre la dorade royale et la tarte tatin, ils le nommèrent « Gorgious ». Leur rire complice fut son baptistaire, son parrain et sa marraine.

La distance entre eux était restée la même, la présence du regard vivant aiguisé qui l’a tenue un instant sans s’y blesser, sans la blesser ! Toujours sans vacillement.

La contrainte d’écouter est d’entendre. Chaque jour son oreille en demandait plus. Un tumulte était passé dans son scialytique ! Quelle « défleurance » ! Il ne pouvait pas faire mieux pour elle. Tout. Lui le catcheur pour la vie des autres, les convaincre ; ne lui fut pas sans mal.

Il demanda que l’on pulvérise cette « outre » (centre de la terre chez les bouddhistes) et qu’on la donna aux verges de la terre .

25 ans de terre en jachères et une hyperactivité au point de tuer . Comme quoi devenir pur esprit en négligeant la chair comporte de bien grand risque. Faute de grives , elle continuait à désirer les ortolans.


Jamais aux raz mottes était son intérêt, ce sont les vestibules de l’enfer sans frissons et frénésie . Pouasse fétide, burk !. . . Les CCCC, fornicateurs du dénis aux entendeurs salutations, changer de trottoirs !

Dieu ,Zeus, soyez loué de lui avoir semencé sa sciences . Détecter au compteur Géger Muller l’ignominie humaine. Elle avait musclé ses cordes vocales à dire NON, à se donner un nodule à la thyroïde, tant dire NON était une colossale déchirure quand on crève et rêve de dire OUI, …

Tout est écrit dans les 5 espaces.

( Les mots, le déplacement dans l’espace, le langage non verbale, le retard ou l’avance ou la surprise, l’art de l’accroche )

Des 2O premières minutes .

Allait-on jusqu’à la fin d’une série C ou D ?

Les conséquences sont toujours catastrophiques. S’arrêtez avant cette conclusion n’est pas lâcheté.

Lucidité.

Dérive finie.

Depuis, long, le temps

AU dard d’Orion.

Il est au firmament .

« tu as dit quoi , Maman ? »
-endors -toi mon enfant, je veille, je regarde le ciel et écaille les étoiles » ;

Oui, nous disions ?

« Nul n’est prêteur,
nul n’est donnant. »


« Votre fils est un spectre
la délivrance des chemins
de Vos terres décédées »

Tel le peintre Poussin , je me lavais au vent glacial qui durcissait mes ailes sans un regret pour mon « ventre –mère »disparu . Dans ce grondement de tonnerre il m’avait saisi, je m’étais rendue : convaincue de la nécessité d’être sauvée. Aucun m étier ne mérite que l’on meurt pour lui ; le seul de tous ceux exercés à être si peu reconnaissant de ses années en bissextiles et en stand bye.

J’avais bu l’eau de la baignoire de Marat aux entrepôts Laine de Bordeaux en 1984 Compagnie Dramatique d’Aquitaine pour le seul plaisir de jouer- pas d’argent- en 2009 décembre un réalisateur espagnol, avec répétition en plus, me réclamer de jouer avec lui pour simple salaire : la joie de son jeune talent, scène dans un ascenseur, être une langue de vipère.

« On conserve avec égard la mâchoire d’Hitler » René Char .

Ronger : ces rêves de rongeurs bleus dans le matelas jaunes juste dans la zone du soleil comme les arènes –rongeur du tout possible ;

Le talent compte pour du beurre ?

Et j’en suis grasse,
Grâce ,
Et grosse,
Caresse Grosbee la grande amie de Dali, lui créant un musée dans le Connectikut (Espace Cardin, mécène Pierre Cardin.

Heureusement qu’il y a des rôles qui ont du mal à trouver leur actrice .

Je m’exerce chaque jour ? je suis prête à servir ?
Ce qui fut ma passion
et maintenant encore .
Les mots tissent l’attente ,
les aquarelles , leur sens , leurs sonnailles dans l’infini des cœurs,
sur le blog pour ceux qui s’y promènent.
Rager c’est ainsi jouer l’art tragique .
L’art dramatique : c’est ritualiser avec la mort.

Elle avait développé l’éventail de la comédie humaine ses humeurs, son râle son secret ; tout m’a rappelée l’espoir à la lisière de mes défaites, le cœur est gros et bat fort au bon rythme dans les lianes de la complexe forêt du 7éme art

Un nouveau souffle pénétra dans la rainure de sa cicatrice .

Ma convalescence, une terre de paradis, des soins bénis, quelques ennemis tenues en joue par tous les sourires et la bienveillance rencontrés dans ce transsibérien .

Le train disparut, la gare par en riant à la recherche du voyageur ;

Mon inaccompli bourdonne d’essentiel ;

Nous découvrons nos forces trempées de la sève de notre exil au monde de l’humain ;

« Vie , où est ta victoire ?
- Dans celle-ci . Sur celui –là
-Je sais , amie , que l’avenir est rare. » R. CHAR

Ecorces et jeunes feuilles d’érables ont des égards pour ce ventre héraltique ! sauf quelques femmes coquines aimeraient alors elles fouettent les fesses dans la fumée des pierres chaudes où une verse frénétiquement l’eau, la chaleur nous suffoque , nous chantons pour nous encourager ;

Le divin à égoutter et dépêcher ses baumes et ses onctions salvateurs ;

Il faut deux rivages à la vérité ;
Des chemins qui boivent le brouillard qui gardent intacts nos rires heureux , nos pleurs de félicité ;
La verve folle comme un torrent à la fonte des montagnes, des eaux glacées sur lesquelles j’ai dansé et frémis de peur et d’effroi .

Maintenant réchauffée des caresses inattendues du SOUK entre Moon et Sun ; mes qualités ont trouvé acquéreur heureux d’elles. Quitter les adjectifs mutilateurs ( à suite )

1 commentaire: