5. Changement de cap
L’eau est glacée.
L’océan est loin d’être calme, habitué à mes bains le maitre nageur m’encourage.
-Abigaël êtes vous bien chauffé ?
-Plus que d’habitude. Nous ne faisons jamais rien pour rien. Le corps sait avant nous. Et c’est tellement joyeux d’être au chaud dans l’eau quand le haut est frisquette Par cette tournante du vent Une belle Aimance JJ. Parle-lui de soufflante. Il a plus les mots de l’Océan que Abi de la Rochelaise.
- A la baille !
C’est le début de la marée haute, vous pouvez y aller. Les bateaux n’ont pas encore quitté leur « cormore ». Faut bien manier les drisses pour s’embarquer. Vous avez toute la protection des voiliers, ils vous coupent le vent. Lancez-moi vos cannes.
-Cette eau fraiche est bénie.
Roule, roule,
Flotte, flotte,
Cours dans l’eau. Abi Abi
La marche de la mannequin maintenant,
Le dos crawlé .
J’oublie le temps… Zut le rendez- vous. De plus, il ne va me trouver au monastère.
Le maître nageur me fait signe de sortir.
-Vous êtes matée ce matin, encore un fan ? Quand je raconte çà à mes copines, elles sont diaboliquement folles. Une qui monte sur la bascule après chaque mixtion et dépôts du capitaine Fracasse de l’intestin dit : cette femme c’est la truie du Périgord Noir. Truie à Truffes, quand même cette Blubelgom toujours en rouge à lèvres avec les wats (tissus africain) dans ses cheveux en la regardant on dirait en plus : une albinos.
- Quelles sont drôles vos copines, faites gaffe : vous risquez de ne pas avoir à satisfaire votre « dulcinée du caleçon » avec ce genre de femelle. Lâchez-leur le croupion. Changez de Cap. Offrez vous un Cap Horne de femelles. L’homme qui porte un éclat de diamant à l’oreille, il a franchi le cap Horn, il a des chances que je lui offre des marches d’approche vers mes Baïnes de l’Amour.
- Vite. Ne pas trop baisser votre thermie, cela peut- être dangereux. Nous déjeunerons ou dinerons un soir, vos propos m’intéresse. Je vous choisis ma coach de baldaquin, je m’ennuie trop : la sensualité n’est pas un nid d’ennuis.
- Je m’engage dos crawlé jusqu’à la voie de la mise à l’eau des bateaux, lancez mes cannes.
à peine Abigaël en cannée, il l’enveloppe d’une couverture de survie.
- Vous n’avez jamais autant nagé. La femme pleine de paradoxe.
-Vous repassez demain un quart d’heures plus tard avec votre carnet de RV ?
-Merci pour l’heure de la bonne marée, sans danger.
Dans mes transports en ambulance j’apprenais « l’amour à la japonaise » à mes chouchous ambulanciers. Un mois plus tard ils appelaient leur femme, ils me les passaient au téléphone / « Oh merci Madame Abigaël, vos cours d’Art japonais nous a changé le lit. (Rires) …………………….. »
Je remonte doucement la jetée, les mouettes m’accompagnent de leurs cris d’Euménides. Je m’amuse à leur répondre, ma voix n’est pas faite mais que c’est drôle. Ce sont de bonnes partenaires de jeu dramatique. Ca fait la transition.
« Je suis une mouette, je suis une mouette, une mouette »Tchekhov.
¨Plus présentent que certains acteurs impalpables, dans leur bulbe. Ils vous pompent toute l’énergie….. ….(Toujours les repérer à la salle de make up. Fuir . Sauf au clap.
Le chien de Monsieur du Golfe me fête.
Son perroquet sur son épaule a les ailes frissonnantes par les rafales du biniou d’Eole...
-Je vous embarque.
- OH là ! Pianissimo Maestro.
Chaque plaisir à son silence après, ou il s’annule.
Ce n’est pas encore l’heure.
- Je vous ouvre cette villa. Elle est pour mes affaires.
- Vous l’Homme du Golfe, quel rebondissement !
Le blanc du pantalon ne me va plus.
-et dans quelques demi- heures, je serai en tenue de Capitaine de la Marine Marchande.
0h à elle –même : oh l’horreur, je risque d’être totalement déchainée, un tsunami.
Il a remarqué le changement de faciès ; je suis Hécube à la négociation avec Agamemnon et Ulysse. Les convaincre a ne pas sacrifier sa fille -comme Iphigénie pour leurs départs, le retour de leurs vaisseaux, Poséidon sera clément. Avec toutes les femmes de Troie, distribuées en esclave. Sauf ses belles-filles promises à Pyrrhus ect….. . Elle souffle.
-Pardonnez-moi, (temps, ) j’en avais fini avec l’Amiral PP.
Un deuil express.
Plus une visualisation en sophrologie : surprise ; le passer dans la machine à faire de la chair à saucisses de « Mort Tôt ».
-Je vous mets à disposition la maison d’un ami, ainsi pas besoin de repartir au monastère.
Je vous ai fait préparer un petit déjeuner bien chaud avec quelques chouquettes..
-Des tartines de pain « Doré » avec du beurre, du miel d’acacia, it’s good.
-Vous êtes la face Nord, today.
En éclatant de rire,
-Pour une ancienne alpiniste, normal de s’y mesurer.
Votre chemise est éclatante : fond blanc, les couleurs de Kupka, Delannay, les striés de Kandinsky.
- (Suppliante)Je vous en prie garder là pour l’entretien, je ne veux être rêche sans prise, surmoïque jusqu’à fatiguer mon cher inconscient à le devenir aussi surmoïque alors qu’il a tant d’humour.
-La voix à la rocaille des mouettes, mon visage malgré moi est « piqueboudique ». ( Les ongles des poules cherchant les vers dans la terre (langue Bordelaise).
- Un de mes anciens, compagnon mort à Damas était ambassadeur. C’était beaucoup plus drôle et subtite malgré des enjeux complexes et de large envergure …, Soyons dans cette ère là.
(Temps) Ils ont avancé, traverser le jardin juste prêt de la jetée de la mise à eau des barques pour rejoindre les quillards de la baie.
La tonnelle de rosiers comme celle de Manouche, leur parfum me fait l’effet de l’arbre à thé.
Je franchis la petite marche de la terrasse, il va ouvrir la grande vitrée. Il est derrière moi le chien respecte mes cannes, me suit pas à pas. Je me retourne, me stabilise au sol, je me jette sur son corps, le ferme avec les cannes
je lui roule un patin charnu qui vous sabrerait le champagne.
Le chien hurle à la mort comme à la descente des drapeaux avec les musiques militaires accordées. Le perroquet bondit sur mon épaule, il crie dans mon oreille. Nous décrochons la bernique du rocher des lèvres musclées (d’un joueur de trompette de jazz.)
Le maitre nageur ayant suivi de loin la scène, applaudit.
-Abigaël vous réalisez ?
-Surprise moi-même, mon proverbe « non sexe in job ».
-para migo tambien .
Eclats de rires.
Je suis vaccinée, vous aussi. Je viens de devenir coach du maitre nageur. Sa première leçon.
Je
devais me détendre, j’étais trop crispée..
Il l’a prend dans ses bras, lui fait tomber ses cannes la serre fort pour sa sécurité,
à son tour la fixe, lui caresse le visage, le cou, Ses grands yeux l’un bleu,
l’autre vert impassible sauf un éclat dans les iris. Il lui fait un bisou sur lèvres, et
dit :
-Vous mériteriez une fessée.
-Vous êtes connaisseur. Pire qu’Abigaël.
-Mon compagnon ambassadeur me disait : « Certaines négociations sont un jeu d’échec ». Nous avons mis en place le prologue..
Elle s’assoit dans le fauteuil rentre dans la maison, cherche la salle de bain. Dans un de ses coussins, elle a mis sa robe noir et blanche de dessins de fleurs et feuilles tropicales petites manches courtes , bien cintré à la taille, un soutien gorge « wonder barre », chaussures noires en velours très fin avec une lanière de ballerine avec juste une petite semelle compensée légèrement élevée , tenir cette robe à la forme stricte.
-Abigaël permettez vous que je m’assois avec vous pour le petit déjeuner.
-OUI, à condition que nous ouvrions grande la vitre et que nous nous fixions une demi –heure de silence.
-Excellente idée.
-Vous avez de quoi le faire sonner le départ- la fin.
Il se lève, ouvre l écritoire, en sort un petit bol tibétain, son gong.
Abigaël est ravie.
- Le bol des origines youpi !
Avec toutes les harmoniques que tout être possède des les 40 jours de fécondation par la spécificité de ses alliages jusqu’à de l’or.
-Quelle joie. Vous me comblez.
-S’il vous plait Maria, vous pouvez nous servir.
Apparait une beauté des actrices d’Almodovar telle Rosa de Palma.
Il attend qu’elle soit sortie.
-Prenez votre journée nous avons à travailler.
-Leur regard se croisent. Nous sentons qu’ils travaillent ensemble depuis longtemps.
Il fait vibrer le bol. Regard yeux yeux. Sourires, les bruits de l’Océan rentre et ainsi de suite. Le chien a posé son museau sur la cuisse droite d’Abigaël, le perroquet et partie dans le palmier.
Frankie Pain de la Mangou de Conleau
Droit d’auteur réserves
R4
photo frankie
Photo frankie Chouquettes
Photo Frankie
dessin et phto de frankie
photo frankie
"Le patin charnu qui vous sabrerait le champagne" infiniment meilleur que le bécot pointu au Coca Light !
RépondreSupprimerDiable dizble su il est bon ma chère Manouche de te fresuenter, ton humour m rcoulr dr rire et c rst bon, bon bon
RépondreSupprimerLes deux oppositions font encore plus vibrer le deux. Et merci de nous avoir montrer ta tonnelle de roses il ma sue l odeur des roses de Manouche avant de parler de l arbre à thé metci beaucoup Bellz Manouche and in me corrazon