Un mal de mère constaté
Les deux gendarmes la firent s’assoir.
« J’ai du partir de la maison de Nantes Ma mère avait pris l’habitude taper.
jamais le nez dans mes devoirs. Je m’obligeais à a toujours des bonnes notes. Inutile. Remplir malgré mon jeune âge les tâches de ménages et la cuisine avec l’ Ainée.
-Dites le prénom de votre sœur.
-Je ne peux plus. elle ne répond jamais, à part « tais-toi ». A force mon corps me donne des plaques partout on dirait que ma peau pousse plus vite à certains endroits, après sur le sol on dirait un cerisier au printemps quand il y a eu un coup de vent..
Le soir j’ai besoin de parler, c’est là : maman tape .
Elle soulève son tricot
-Elle n’y va pas de main morte la mère Ginette.
-Vous la connaissez ?
-Oui, un jour chez sa patronne la coiffure où elle faisait un apprentissage, elle a donné un coup à un casque, elle l’a cassé. Sa patronne a du faire une déclaration pour se faire rembourser pas les assurances. Et elle a du la renvoyer. Indomptable.
- elle raconte çà comme si elle avait gagné une partie de volley ball.
- Nous l’avons entrevue, elle est très fière de ses bêtises.
- Elle m’a tapée plus fort que d’habitude.
sur la tête
J’ai saigné du nez.
J’ai eu si peur qu’elle me tue.
L’ainée ne dit rien. C’est son habitude.
Dans la nuit j’ai pris la décision de partir, de revenir chez mes grands parents.
J’ai eu la complicité de ma Nounou bretonne
pour l’achat du billet de train. Et du bus.
- -Qu’est ce que l’on fait ?
- -je souhaite que vous prenez mon témoignage et si vous le pouvez prévenir mon Papa que je suis au village, chez les grand parents et dans sa cabane de pêche .Que je vais demander à son maitre de me prendre dans sa classe,.
J’aimerai aller le rejoindre.
- Nous t’arrêtons tout de suite : ceci est impossible.
Ton pére est chef d’un groupe de soldats en plein Djebel. Il ne pourra s’occuper de toi, et en plus tu peux être sujette à provoquer ton enlèvement et dans les passages des tortures…….
- J’ai déjà vu papa les lèvres en sang à une permission
- Vous risquez plus gros encore que les mains, les manches à balaie, les savates de ta maman.
- Comment vous savez çà ?
- Ton dos marque tous les tatouages d’outils dont elle se sert pour te tabasser.
- Ta décision était malheureusement la meilleure « qui tire tira encore
Qui tape une fois, tape toujours ».
- Il n’y avait que le dimanche quand après une ballade sur les quais de Nantes après avoir eu des cigarettes américaines des marins, ils nous avaient parlées.
En rentrant nous étions chargées de préparer les pieds de cochons pannées, de mettre du bois dans la cuisinière. Elle s’installait dans le grand couloir avec un chevalet que lui avait construit papa, elle peignait des scènes de chasse.
Papa marchait avec le chien, l’envol des canards.
J’étais tranquille, une odeur de cigarette différente de celle de papas plus légère plus fine.
Elle s’appliquait avec son pinceau.
- Garde cette image de ta maman.
- Va voir le médecin qu’il
-je l’ai prévu.
- Demande lui un constat de coups importants sur ton corps , tu nous le porteras et gardes-en un pour toi.
- Je demanderai à papa qu’il me donne l’adresse de l’homme noir, son ami.
- Nous l’avons, ton père nous a donné l’autorisation de te la transmettre. S’il y avait demande de ta part.
- Ecris demain à ton papa, nous lui enverrons en même temps que ton départ
Pour ta maman qu’est ce que l’on fait ?
- qu’elle se manifeste. Elle tape et oublie. Avec la bénédiction de l’aînée.
- Tu reprends l’école.
- Oh ! Oui.
- Rentre vite te reposer.
- Je vais chez le Docteur de la Jonquière.
Les gendarmes lui serrèrent la main.
Elle redescendit la grande rue , traversa la place du marché , la place de la Mairie et s’installa dans la salle d’attente du Docteur.
Elle s’endormit d’ailleurs.
Elle entendait un fond de commentaires.
/ mais c’est la fille à la Ginette, / en pleine année scolaire, …. /Ce n’est pas normale…/ Elle ne se serait pas faite à la grande ville / elle est revenue régner sur le village / la fille des riches est toujours imprévisible /. Comme quoi la richesse ne résout pas tout/…..
-Vous permettez je vais prendre la petite
-en chœur, comme dans les naufrages : les femmes et les enfants d’abord.
- Tu nous reviens au village ?
Elle hoche la tête en affirmation.
-tu souffres de quelque chose.
- J’ai besoin de que vous m’auscultez la tête. Maman m’a tapée très fort longtemps, ça a fini par saigner du nez.
- Tant mieux cela t’a évite une embarrure.
Il lui fit suivre les yeux son doigt.
Il l’interrogea sur différents sujets. Des demandes très précises. Décris- moi telle chose. Ecrire les lettres. Ecrire sur le papier ;…….
Puis ce fut les mains, les doigts, les reflexes des jambes.
-Apparemment aujourd’hui malgré ta grande fatigue, je ne relève pas de choses alarmantes. Tu peux reprendre l’école dés que tu seras organisée.
-Déshabilles-toi ?
Après ton sevrage, elle recommence, là c’est au gallot. C’était pas la tétée d’un ange mais d’un diable.
Tu demanderas à ton pépé ou ta mémé de venir me voir.
Actuellement
il est interdit que tu sois en contact avec ta maman.
Si tes grands parents peuvent te garder comme ils ont déjà fait après ton sevrage catastrophe.
-Docteur parfois il m’arrive de bégayer.
De grossir sans que je mange de bombons.
-Tu sais c’est normal, tu as vu les chevaux l’hiver dans les prairies.
-Oui, leur pelage s’ épaissit.
- Ton corps pour te défendre c’est enrobé d’une couche de gras pour faire un matelas aux coups.
Mange correctement surtout.
-Oui, on me met à l’écart dans la coure de recréation.
- J’imagine les enfants entre eux ne sont pas tendres. Installes toi dans un endroit hors de leur portée et profite de la récré en rêvant ou lisant des albums de Tintin ou de Bécassine.. J’en donnerai à tes grands parents, mes enfants ont grandi IL y a aussi « Les malheurs de Sophie » , et les grands voyages avec Jules Verne.
- Merci cher Docteur de la Jonquière. Pouvez vous doubler les papiers un pour la gendarmerie et un pour moi.
- tu es déjà passée chez les gendarmes ?
-Faire prévenir papa.
-Oui, tu as bien gardée ta tête.
-Mémé, mercredi au marché donnera une poule à votre femme.
-Aujourd’hui ma consultation t’est offerte. Dans notre jargon : »cas de force majeure » c’est notre sermon d’Hippocrate.
-C’est merveilleux Docteur j’apprends toujours quelque chose avec vous.
- Garde profondément en toi ton amour de la connaissance.
C’est une très grande compagne et un pinceau qui au fur et à mesure te fera voir le monde avec beaucoup de détails, avec des joies de plus en plus grandes dans la découverte.
-Merci beaucoup Docteur, quel grand et beau cadeau vous m’offrez !
Suite dans les jours à venir
Frankie Pain de la Mangou
Droits réservés
le petit homme vert
conte Soufi
aquarelle Frankie
dans le détour des mondes
Bonne lecture chéres lectrices et lecteurs
Frankie
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Aucun cachet ne guérit le mal de mère.
RépondreSupprimerEssayer l'oubli...
Le mal de mère fait mourir à petit feu!
RépondreSupprimerMerci chères dames un petit bout apprend plusvite que les autres elle sai qu aucun espoir pour cette mer là ne peut flotter.
RépondreSupprimerFrankie pouvonette voit le mondeautour d elle avec di soleil dans leur yeux. Elle reconnait vite picoure à droite à gauche sans le savoir Poucinette construisait la fesistance.
Sonhorizon lui semble moins clôturé qu ellene l imaginer.
Sans y mettre les mots elle sentait l hospitalisme se pourrir.
Merci chs dames de coeur , de portervos grace à ce metveilleux personnage.
Frankievous temercie pour elle.