L'amour
c'est prendre soin de la solitude de l'autre
sans vouloir la combler.
Christian Bobin
"Il y toujours quelque part
un homme assis sur un banc qui chante et pleure,
une femme qui penche son dos à la terre
et les cheveux au vent
et les yeux dans la peine des quais gris,
un bateau qui vient
un bateau qui part,
une mémoire ancienne nourrit par nos pères et nos mères
qui se pose en nous comme un oiseau de
fer,
une ligne d'horizon fière,
un oiseau chanté les jours de pluie et de soleil,
qui se pose à terre
qui s'élance loin de l'amarre
et revient au nid un soir, à la tombée de la nuit sans étoiles,
fêté par la terre et loué par la mer."
Marie "Les contes de Shanaty"
Pour Manouche
le desir d'Oublier est une chose,
y arriver à moins de se camer aux psychotropes,
comme les tisserans
remettre beaucoup l'ouvrage
sur sa table de dissection.
Frankie
"L'oubli est un gigantesque océan sur lequel navigue un seul navire, qui est la mémoire.
Pour l'immense majorité des hommes, ce navire se réduit à un rafiot misérable qui prend l'eau à la moindre occasion et dont le capitaine, personnage sans scrupules, ne songe qu'à faire des économies."
Amélie Nothomb-
Extrait de: "Hygiène de l'assassin."
" L’histoire est un livre de porcelaine,
la pulsation est fille de brasier.
Je n’suis rien que midi quand les
ports somnolent,
je n’reviens pas pareil,
pas pareil,
la nuit d’un serment sera close
No sin, no redemption
No sin, no redemption
No sin
le temps je le passe à dessiner des ombres,
je n’reviens pas pareil,
pas pareil, la nuit d’un secret sera
close
No sin, no redemption
On ne peut pas commencer un poème sans une parcelle d'erreur
sur soi et sur le monde, sans une paille d'innocence aux premiers mots."
René Char
27 janvier 2021
Le bonheur, ça se pratique.
Editrice au Seuil, auteur de vingt-cinq livres, Anne Ducrocq vient de publier "Le bonheur ça se pratique" (Ed. de la Martinière). L’auteur y parle de son in tranquillité, une situation peu confortable mais féconde, qui suppose d’être sans cesse dans un travail. En effet, dans cette quête, rien n’est donné, rien n’est acquis. D’où l’idée du titre de cet ouvrage où la vision chrétienne du monde affleure : le bonheur, ça se pratique. Sur le plateau de KTO, elle évoque aussi sa joie d’animer des ateliers d’écriture où elle aide des personnes à se relever grâce à la rédaction
Anne Ducrocq
Ceuillette du jour dans mes rangements,
tris, dégraissage d'une possible lecture partagée
des premiers jets
le temps est gris sur lîle
feux de cheminée,
grande table de bois,
Carl redige,
et je coupe, je coupe dans les premiers jets infectés, d'angoisse, de panique, nager sans visibilité
l'éditer pour l'instant.
il y en a des tours à faire
je vous invite à nos plateaux de fruits de mer.
Suivant la pêche du soir.
je fais la bouillabaise du Saint Martin.
les légumes sont cuits, dominance du fenouil.
Je ne sais faite la maillonnaise.
j'ai épluché l'ail pour la piler et en faire l'alouli.
Carl s'y branche.
C'est toujours les hommes qui l'ont fait à la maison.
Quel sera l'arrivage ?
j'aurai une grande pensée pour vous tous, chers lecteurs.
lectrices
partager le bruit de nos plumes
de l'encre qu'on éponge au buvard.
le crépitement du feu.
Pour moi , il n'y a pas plus érotique sur terre que cela.
Comme disait Roland barthes , grand amoureux de l'amour du désir...
"Avec l'age nos sexes sont accrochés ailleurs qu'à la place de naissance."
L'y remettre ce n'est pas acquis ni à soi ni à l'autre.c'est passionnant
un défi
"où sont Nathanaël ses fruits longtemps cherchés"
André Gide
"les nourritures terrestes"
je croise ma tendresse.
c'est la Grâce à l'âme de mon" aimance".
terme de Derrida pour dire le mot amitié.
ce mot valise qui est si bateau et charie les dechets atomiques de ce qui pouvaient régner entre les êtres au debut du siecle dernier.
Baisers iodés ,
Tendresse d'algues vagabondes,
je dois remettre une bûche dans le feu.
See you read you with plaisir.
Pour ceux qui partent en septembre belles routes.
Quelques tablettes de buis improvisés
Frankie Pain de la Mangou
mes amoureux les macareux moines , j'en ai souvé du goudron du torécagnion
quand nous partageons notre lit
nous ne savons jamais combien nous y sommes.
j'adore dormir seule.
Baisers cartes postales
Merci ma chère Frankie pour ces mots sages et fous.
RépondreSupprimerA moi qui suis le reine de la mayonnaise il ne manque que la langouste !
Je t en envoie une encolis rapide avec son bocald eau salee
RépondreSupprimerGros baisers ma tres chere Manouche farouche et mayonnaiseoulala
Frankie