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Le matin les M’ma et ainée s’activent,
Poucinette est chouée sur son fauteuil.
-allez debout c’est l’heure.
-Non.
-Quand tu bosses à l’usine il n’y a pas de malade qui compte.
-j’y suis pas encore, maman, à l’usine.
- j’y vais pas à l’école.
Tu veux que je me fasse tambouriner par ma classe de la même façon que toi hier.
-Quoi quoi hier ?
-Je vais le dire à ton père , tu vas voir la branlée qu’il va te mettre.
- Il me connait pas , lui te connait très bien. M’a, j’ai mal à la tête.
-J’écrirai pas de mot, tu te demerderas.
- tu ne t’inaugures pas.
-parles français.
Ouvres les livres de temps en temps.
Les portes claquent. Attention le retour pour l’oubli.
C’est bon.
Poucinette fait grande toilette. Fais comme elle peut le brossage de sa longue chevelure.
Le sac se fait en 5 minutes. Etudié toute la nuit.
Elle s’habille en robe du dimanche de mémé Louise Marie.
Son petit chapeau rouge de velours qui lui va si bien.
Ses petits souliers vernis. Ses deux papas adorent. La mère ne donne jamais son avis.
Ca facilite les départs.
Le Canari , les graines , la petite bouteille d’eau pour les deux.
Arrivée au bout des arches du monastère elle monte chez la femme du Capitaine , elle demande de garder un couple d’heures son sac et Canari.
Elle connaissait bien la fillette. Sa faculté à parler était vive. Si elle était silence, il ne fallait pas la troubler grande concentration.
Poucinette prend à droite pour remonter vers la rue Saint Clément. Elle grimpe les couloirs avant les appartements pour atteindre celui de son ancienne nourrice. Mme Louvard.
Madame Louvard l’invite à son petit déjeuner.
Café au lait et tartines de rillettes.
- Qu’est qui t’amène, alors que tu devrais être à l’école ?/ Un service/ Parles nous verrons ./ J’ai besoin d’argent pour prendre un train/ Ta mère est au courant ?/ Elle m’a tapé jusqu’au sang hier, j’ai pensé un moment qu’elle allait me tuer,/ Chut/ je vais chez Même et Pépé./ Tu as raison, comme dit Jules Romain dans Poils de carottes, «… les enfants parfois sont mieux orphelins »./ merci Mme Louvard. /Chut, avant qu’elle se rende compte je serai déjà loin / je vais te donner et nous irons ensemble acheté ton billet, cela te sera plus facile. Sans ma tête, ma petite chérie je t’appelle « ma zebre bleue » tant ton dos est dans cet état là.
Elles éclatatent de rires.
Là, une grande initiative Poucinette , et que dans ta vie tu restes rivée à ce sens là.
Je vais te faire des sandwichs : cornichons rillette du Mans. Une bouteille d’eau,
- je l’ai déjà prise.
- Mes affaires sont chez le Capitaine à l’entrée du Monastère.
- Ne perdons pas de temps.
- Tu es vraiment gentille.
- Je t’aime tout simplement
et quand je vois dans quel bal des horreurs tu vies avec ta sœur fausse , ta mère qui te transforme en ring de boxe.
Aucun enfant n’est responsable des erreurs d’aiguillage de ses parents. Tu as un haut potentiel entre tes mains, ton cerveau, tu es belle, tu parles comme un érudit Africain. Tu me manqueras, quand je toucherai mon argent des coiffes bretonnes pour le festival celtique, je prendrai le train pour passer quelques jours avec toi.
Ne pas parler et rire avec toi je vais m’ennuyer.
- -Chut à maman.
- N’aie crainte le temps qu’elle te recalme la loire aura débordée au moins trois fois.
-
Elles éclatent de rires.
Ca y est elles marchent vers le Jardin des Plantes.
-Nounou Louvard, je dois dire au revoir aux bêtes du jardin.
- à propos voici un sac plein de mes pains rassis, tu n’avais pas besoin de me le dire.
Je suis contente tu ne me l’aurais pas demandé, je me serai inquiétée de tes coups d’hier sur la tête.
-Les cygnes ce n’est pas la peine, ils sont avec leurs petits.
Là bas prés de la sortie gare.
De part et d’autres des grilles çà se chamaillent. Poucinette envoie des cacahouètes, le pain, çà jargonne,
c’est beau à voir . Mme Louvard voit bien chez les animaux qu’il y a anguilles sous roches, les plus beaux râles sont offerts à Poucinette.
Dans la tête de Mme Louvard comment pouvoir blesser une enfant de la sorte. Les animaux l’ont choisi. La sœur, elle prend des crottes et des cailloux lancés sur elle
L’instinct. C’est fascinant l’instinct.
Le guichet
Il y a personne . Tout se passe correctement, elles descendent tout de suite sur le quai, le train par dans une demi –heure.
Les deux se saisissent dans les bras l’une, l’autre. S’embrassent.. Elles chantent quelques chants bretons que Mme Louvar a appris à Poucinette. , dont celui de la Duchesse Anne
Comme c’est bon de toucher du doigt de s’en aller.
Suite dans les jours à venir
Frankie Pain de la Mangou
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DaumBonne lecture de Poucinette
Bon voyage Poucinette et ne regarde pas en arrière...
RépondreSupprimerMerci Manouche Frankie
RépondreSupprimerTu vois j ai integreta phrase de Jules romain. Je crois que la petite Poucinette ne regardera.pas en arriere.
Merci de me.lire et j y participai
Par tes commentaires bisous
Pas très présente sur la toile, mais je te suis, moi aussi!
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