Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
lundi 12 juillet 2010
voir rouge au reveil aprés la victoire des espagnols
« Ce matin, a mon réveil, je n’osais ouvrir les yeux, dans mon rêve tout était en noir et blanc, les couleurs m’avaient été dérobées »
Le front des pentes des collines de Toscane couvert de coquelicots. Leur mouvement : la caresse de Zéphyr dans leurs corolles .
La saison fleurie du flamboyant au pied de la terrasse : bain de merveilles, vermillon.J’invite mes petites copines pour des bains de couleur au sacre de la mort de la journée / Nous jouons au cheval, aux grands tournois du moyen age avec les étamines corail des fleurs ardentes des flamboyants.
Je suis le Chevalier au rhinocéros de cuivre. Quand nous cessons les combats, nous buvons à la paille du sirop d’hibiscus grenat - je tiens à la différence - les plus sottes prennent de la grenadine, respecter le vermillon du flamboyant, boire que l’éclat du rubis de l’hibiscus.
Nous dînons de cœurs de canard en brochette au barbecue, enfin : une grille sur la partie métallique d’un pneu, le charbon de bois ardent de « rouge feux follets ». Les flammes sont courtes, ivres, elles titubent dans les espaces saignants de ces cœurs carmin qui calcinent.
Papa a préparé les mâchoires de cochon avec son poignard du . . . , il a délicatement sculpté des sillons en carré dans les joues en marmonnant une litanie qui venait de très loin : « ravau, je suis ravau, ravau » . Des ruisseaux miniatures de « petit sang » comme dans « l’égoûterie » du petit lait de fromage circulent et font une mare dans la grande assiette en porcelaine de Limoges .
Maman a dressé la table sous le frangipanier , l’odeur tenace de ses fleurs blanchesabsorbe la tonalité de l’odeur de grillé. La mère sert la soupe. C’est toujours ses soirs là - mâchoires , cœurs - le tourin à la tomate aux perles du japon . le blanc des fleurs , la transparence des perles , la porcelaine de Limoges font des silences visuels à la gamme des incandescents .
La pirogue pour aller au marché sur la rive de l’autre bras du Sénégal, l’étal de poissons sous l’envol des mouches domptées à la tapette. Les poissons : « toujours regardez les ouïes. Elles sont rouges, c’est vivant, ils sortent de l’eau. »
« On vous les prépare ? » « Non ». Jamais nous ne laisserons notre place pour nettoyer le poisson , ouvrir le ventre , faire la grande blessure , belle , longue , sans hésitation , ce camaïeu de rouge , de rosé , les bulles d’air des poumons comme des ballons ou des vessies, la laitance dans son arachnée de suintement safrané la densité orangé des oeufs . Quel régal ! Quelle douceur le mystère des ventres , de poissons et le soleil qui ricoche d’éclats dans le jeu infini des écailles . . . La r a s c a s s e .
Inés : « regarde, c’est le couché de Soleil , tu as vu la couleur de ses draps. . . ! Rouge, comme les tomates apéritifs , ah ! j’aime çà quand on fait des fêtes à la maison, les draps du Soleil des milliers « milloniers » de tomates apéritifs et le drap de la Lune s’ils pouvaient être comme la couleur des cerises , c’est possible ! Les oiseaux la nuit on ne les entend plus, ils sont dans les draps de la Lune , ils mangent toutes les cerises, c’est çà ditMémé gros Néné, Mémé Fruits d’or ? »
U A Ï N A la vague
. . . . la dernière des trois vagues était couleur de sang. Pogo le marin a vu dedans un monstre. Il a pris le harpon, c’est attaché au mousqueton de la balustrade du chalutier a lancé l’arme . Il atteint le monstre. En un instant U A Ï N A la troisième vague est retombée mais de l’horizon à la plage la mer était couleur de poivre du Cayenne. Il ne savait pas quand tuant la bête de la haute vague scélérate, il trouverait sa sirène morte dans leur maison à Saint Martin en Ré .
Le soir de mes gardes, je n’aimais pas les brancards inondés de sang. Le sang quand il coule c’est comme la rupture d’un barrage , la Loire qui déborde, c’est ce ce goulet infernale, cet entre deux , le passage , le cri du nourrisson , le bâillement de l’agonie , l’âme qui s’échappe au ciel
Pourquoi dans les bordels tout est rouge ? Les rideaux , nos lampions de leur 14 juillet de leur mémére qui ne leur déride plus leur cou de poulet, les « chichounets » coqs à la crête flasque , tombante, rouge-rate, les dessous des dames , mon bleu de travail moi Prune, Prunette : rouge, rouge , rouge . et pas comme les prunes de la fin d’Aout.
Pour dégorger leur bigorno, il leur faut une mouletta comme les taureaux. Ah ! Les matadors quand je pense qu’avec le virtuel beaucoup de femmes sont sans le savoir prisespour des putes - à notre différence – gratuites. Pour le triangle des bermudes limité au poils de pubis de Monsieur. Nous, on perd notre nerf de la guerre, et elles dévalisent nos boutiques, se ruinent en dentelles « rojas », avec leurs sentiments en hypothèque. Elles leur donnent le pactole ses idiotes de romantiques rock and roll, elles n’habiteront jamais leurs ruines, leur palais, çà fait longtemps que le taulier, c’est madame . Sur le bidet évoquer leurs scorpions couleur de Sienne ou de « leur heure » ! Se laver les dents à l’émail diamant !
La grenouille s’attrape avec des bouts de tissus rouges . . . Etrange coïtcidence, coïncidence !
Lionel , grand peintre , n’a jamais pu se servir de la couleur Rouge , ce n’était pas à cause des poissons rouges. L’abandon de sa mère . Elle avait pété plus haut que son cul dans les velours couleur église - cardinal du châtelain, son patron. Ni une ni deux, aussitôt vêlé. Pas de prénom. Pas de trace. Chez le plus loin des métayers, le ballot fut livré. Chez le notaire, une grosse rente à vie – certes - pour lui et le secret des fermiers. Le lion ailé, Lionel. Il a vu Rouge quand il l’apprit. Déjà le rouge, il ne le voyait pas, et ses tableaux baignent sanglotant dans les variations coloriques de s o n a b s e n c e
La rouge pomme d’Eve , de Blanche Neige, la pomme d’Adam, Le sang de Caïen . . .
Il est l’heure d’aller au lit. Dans les draps de Soleil ?
De la Lune ?
Dans U A Ï N A la troisième vague ?
Dans un hamac sous le flamboyant ?
A l’aube chevaucher la ligne de crête des collines de Toscane.
Des champs de coquelicots en boutons se balançent comme des singes au cocotier imitant le rossignol des cîmes !
Ballottée sur la croupe d’ Océan…. Mon bon percheron anglo-arabe à la crinière de vague !
Buena note, l a « roja » note
Le Boa de plumes vous chatouille les orteils et tous leurs entre-deux
Quelle couleur ?
Celle de la queue de perroquet des nègres marron de la montagne Palmarès au Brésil. Rouge et orange évidemment cher Watson !
Sherlock avez-vous observé le jeu du rouge à Chicago le 5 novembre Barack et sa famille. Quel premier salut notre président ?
« C’est çà mon papa , pourquoi a-t-il perdu sa couleur ? »
Cà c’est une grande histoire, dans l’alambique de l’alcool de Prune.
« Ce matin, a mon réveil, je n’osais ouvrir les yeux, dans mon rêve tout était en noir et blanc, les couleurs m’avaient été dérobées »
Frankie PAIN
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