dimanche 4 juillet 2010

Lundi la rubrique du rire : le rire pour parole







Le rire comme parole.
Vous aurez un extrait ce lundi

Et la suite dans la rubrique maison jeudi
Bon lundi
Et très bon début de semaine

MA MAISON (SUITE)

C’est le matelas à eau donnant sur le potager, en arrière plan la chaîne des Ecrins.
Edmée a ramené ce matelas à eau de son voyage aux états unis ;
Stage sur le travail des femmes pour son doctorat en psychologie.
Elle me tient compagnie les bras croisés sur le matelas à « eaux » .
Je suis dans le « Carnet vert » de DURAS
Et « Les cahiers bleus » de Yourcenar.
LE JARDIN AUX PALABRES entre ces deux Marguerite .

Les heures s’égrainent sans crier gare aux morilles ;
Nous sommes en septembre avec sa chaleur de l’arrière pays.
La scansion : les ondulations
Que l’on crée dans le matelas à eau
D’un coup de fesse
D’un coup de coude

Et les ridules reprennent notre balancement
Sans nous touchez, nous nous caressons.

J’aime cette sensation de faire l’amour avec quelqu’un sans le faire
En recevoir les ondées d’une extrême extase
En chienne d’arrêt
Le seul mouvement :
Ceux du matelas à eau,
Nos coups de rames : les parties de nos corps.

Je venais voir mon ami strokiste,
Deux ans de foyer saint jean à Bordeaux en communauté.
Chez les grands militants
L’amour s’exprime vraiment très loin après la cause
Il lui avait fallu s’arrêter du groupe, partir à 1000 Kilomètres
Pour constater l’émoi de mon minois.

Alors, j’avais traversée la France.
J’aime bien me rendre compte
De quelles couleurs est l’arc en ciel
Que je crée avec l’osmose de l’autre !

Ah ! Miracle ! aaaaaAh ! Mirage !
Osselets vénéneux de la séduction
À la seule quête de son image.
Comment reconnaître l’amour quand on en a connu
Que ses leurres, ses abstractions !

De nos lettres d’amour enflammées
L’amour n’était pas sorti de l’enveloppe !

Désamour au premier couché
avec mon cher militant SCARRON .
L’odeur d’aisselle
Puissante même après la douche.
Une odeur a décornée les vaches rwandaises.

Il me fallut traverser la transe , seule, sous la voie étoilée,
Edmée la copropriétaire de la maison
Me surprenant sous le prunier, m’offrit l’hospitalité
Sur son matelas à eau.
Edmée sans le savoir m’offrit une sève :
La grâce de l’hospitalité,
un sourire en pleine nuit,
tel le sourire de Laurent Terzief !

La maison enchantée du matelas d’Edmée.

Je compris que nous pouvons aussi tombée amoureuse d’une femme.
Le vivre c’est autre chose.

Tout ce que je touchais pour préparer le repas était enchanté
Les piments verts faisaient l’amour à la terre.
Préparer les moules pour les faire en éclade sur la planche à découper.
Un kilo de moules enchâssées les unes dans les autres.
Edmée et moi : une moule l’une, une moule l’autre.

Quel menu nous avions inventé ?
Un supplice chinois !
Lui, Scarron ne comprenez rien à notre fou rire,
Nos paroles étaient nos rires..
Pouvions –nous dire ce que nos corps vivaient ?
Surprise l’une l’autre de l’incongruité de la nature.
( à suivre)
auteur Frankie Pain
jeudi à la rubrique maison

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