Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
jeudi 1 juillet 2010
MES MAISONS DE FRANKIE
RUBRIQUE LA MAISON
La maison est en carton
Les escaliers sont en papier (bis)
Qui suis-je ?
PIROUETTE CACAOUETTE
Avant d’être blogeuse
J’étais globe trotteuse
Ma maison c’était mon ânon
Et le sac sur son dos
La moquette : la mousse épaisse des forêts,
Celle de Suède ! Ah ! La paillasse !
Un château Lafitte de lit .
MA MAISON :
Mon sourire,
Mon rire,
Et mon drapeau que je hissais
au bout de ma pince à clamper
dans certains pays.
Aujourd’hui avec l’impact des bleus
Mon drapeau restera en vacances à l’atelier.
Ma maison c’était l’abris bus
quand il pleuvait beaucoup ,
ou par grand vent.
Ma maison : c’était les refuges de hautes randonnées
que de grandes rencontres !
Le silence
ou des récits
où le danger éprouvé à notre couenne marquait
la grandeur de nos inventions et déploiements,
dans cette maison là
comme il était bon de craquer l’allumette
avec ce que l’on avait trouvé de bois sec
avec la conviction d’entraîner l’humide à sa flamme,
la croisée des regards – là
comme la croisée
des grands chemins de pèlerinages
à saint jacques de compostelles ou autres
où la note érotique est la note sacrée.
Les grands prieurs ne se sont pas trompés .
Le chuintement de la langue des pays . La Galice .
Ma maison pouvait être aussi le sommet du RAMOUN
où mes potes disaient :
- allez nous descendons
, viens, viens, viens !
et moi la caille dodue des sommets de répondre :
-La nuit est trop belle ce soir !
Demain matin, nos marques seront un vrai escalier !
On se retrouve alors sur la voie du Néoviel
- « Te fais pas enlever par jean de l’ours ou le dahu.
La caille dodue :
La visite de l’isard blanc »
- (rires, sourires, et rêve de folies mythiques dans l’œil des deux compagnons de montagne .)
Ma maison :c’était ma table de radiologie
dans mes gardes de nuit en traumatologie.
Bien souvent , j’héritais la mort .
Quand un accident d’un couple illégitime survenait …
Je me rappelle d’une femme
Décédée que l’on m’avait confiée,
Je lui chantais pour son dernier voyage .
Elle était bien enceinte de 5 mois cette femme de l’ombre.
Lui dans le déchoc, la porte d’en face
Recevait sa femme légitime et ses enfants
Il allait s’en sortir .
Je suis allée le chercher :
-« Image suspecte, cliché complémentaire »,
Et je le prenais sur son brancard
Et l’amenait prés de sa maîtresse…
« Nous n’aimons pas tes histoires »
Pas plus tard d’y , il n’y a pas longtemps
C’est vraiment dommage.
J’ai appris entre autres,
chargeant les charrettes de foin, de regain
Nous posions les fourches, sortions la gourde basque
Le jet pénétrait le gosier
Et la parole coquine venait
Mélangeant la chaleur,
la fatigue des heures jouant leur prolongation infinie
« demain il pleut »…
…, la sueur des torses des hommes.
Cette odeur de musc
Et nous n’en perdions pas une (parole)
Toujours surprenante
Incongrue
Surgissant comme un torrent
Au détour d’un obstacle géographique.
Le conte est entrain d’atteindre la mondialisation du calibrage
Et du savoir par cœur
Et de l’age !
Le rabot : c’était pas pour le bois ! ?
Que les jeunes §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Nos conteurs qui parlaient à travers leur chicos
Les deux mains tenues à la canne
Pour tenir la voûte de leurs dorsales.
Ma maison c’est le cockpit du barroudeur
déquillé posé sur le sable du banc d’Argun
aux passes à l’entrée du bassin d’Arcachon
Le halo bleu du brasero
Le lieu de prédilection des âmes défuntes, de mes fantômes bien aimés ? !
Nous accordions nos respirations
À la ridule de la vague
Et aux jets des mules sauteurs
L’appel de la marée haute et de l’océan.
Tout quitter, j’avais dit oui à l’enfant de ma famille
Plutôt qu’à notre futur …
C’était çà ou çà !
Alors je reprenais seule les lieux où se célébrèrent
Le premier envol au mystèrieux amour
Avec ce fils de famille du CAP Ferret,
Je connaissais les courants, et par cœur les 44 hectares
Et de temps en temps j’y croisais Ariane Mnouchkine
Nous nous croisions aux bains de la plage des Aroumis.
Ma maison aujourd’hui, c’est mon atelier aux Esterelles
Où les livres mes racontent d’autres maisons improbables, BASHÖ
Bientôt les amis d’été
vont venir en premier ligne de mes rayonnages
Nicolas Bouvier, Marguerite Yourcenar, et
Dernièrement CHRISTIANE SINGER
C’est rajoutée
Sans oublier
Le blog de Pomme et ses amis
TEXTE DE FRANKIE PAIN
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