Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
samedi 3 juillet 2010
Laurent Terzieff nous a quittté "bon voyage"
J'AI Emprunté à GOOGLE c'est document images comme articles et CV.
JE n'ai jamais eu le bonheur de travailler avec lui,
à une époque je répétais au deuxième étage du théâtre de l'Atelier
avec mon maitre de comédie Monsieur Darnel?
et nous nous croisions dans les couloirs de l'atelier lui arrivait longtemps avant le début du spectacle, PATRICIA L'habilleuse repassait encore les dernières chemises
je parle de PATRICIA car mardi nous allons travailler ensemble, avec la production PENINSULLA UNE SÉRIE AMÉRICAINE ET NOUS NOUS RAPPELERONS ENSEMBLE quand elle vérifiera les pièces de mon costumes
plus tard , je le rencontrer , il était dans le petit foyer, il attendait une entrée en scène, il était en roi, ou
il offrait malgré son regard loin son grand sourire, c'était magique, il me donnait le désir d'entendre les mots, leur vibration, le grand respect avec lequel il respectait les auteurs, je me trouvais vraiment très heureuse ces quelques heures de partager le même toit avec tous les fantômes aussi qui dans l'invisible devait être là.
merci cher grand interpréte, de la richesse , des pépites de sens que vous avez offert à nos oreilles, merci merci
que votre voyage ce dernier vous soit simple aisé, et heureux, d'une vie grandement et dignement accomplie merci de tous ce que vous m'avez apporté
imaginez je suis assise en face de vous dans le train comme un fameux jour où vous m'avez offert de partager un verre de vin et où nous avons conversé c'était un train qui venait de Bayonne vous y étiez déjà quand je suis montée à BORDEAUX
AUREVOIR CAR JAMAIS VOUS NOUS QUITTEREZ !
Souffrant depuis plusieurs semaines, Laurent Terzieff s'est éteint vendredi soir à l'hôpital de la Salpêtrière de "complications pulmonaires", a annoncé son agent Alain Ichoux à l'AFP. Figure du théâtre contemporain, l'acteur et metteur en scène était âgé de 75 ans. Fils d'une plasticienne et d'un sculpteur russe, ayant émigré en France pendant la Deuxième Guerre mondiale, Laurent Terzieff effectue ses débuts sur scène en 1953 au Théâtre de Babylone de Jean-Marie Serreau dans Tous contre tous d'Adamov. Il se fait véritablement connaître cinq ans plus tard grâce au film de Marcel Carmé, Tricheurs.
Son visage émacié et sa voix singuilière marqueront durablement le théâtre français. Metteur en scène et acteur reconnu (en 2010, il reçoit le Molière du comédien pour L'Habilleur et Philoctète), il se distingue également au cinéma sous la direction des plus grands comme Pasolini (Médée), Philippe Garrel (quatre films dont Le Révélateur) ou encore Jean-Luc Godard (Détective en 1985). Plus récemment, Laurent Terzieff fut remarqué dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster, Tête d'or ou encore Mon petit doigt m'a dit....
Comédien
2006J'AI TOUJOURS REVE D'ETRE UN GANGSTER — Samuel BENCHETRIT
2004MON PETIT DOIGT M'A DIT — Pascal THOMAS
2003RIEN, VOILA L'ORDRE — Jacques BARATIER
2001PEAU D'ANGE — Vincent PEREZ
1997LE PIANISTE — M. Gass
1995FIESTA — Pierre BOUTRON
1993GERMINAL — Claude BERRI
1989L’HIVER 54 — Denis AMAR
1988ETOILE — P. Del Monte
1988LE RADEAU DE LA MEDUSE — I. Azimi
1987DON BOSCO — Castellani
1987D'ANNUNZIO — S. Nasca
1985ROUGE BAISER — Vera BELMONT
1985LA RAGAZZA DEI LILLA — F. Mogherini
1985DIESEL — R. Kramer
1985DETECTIVE — Jean-Luc GODARD
1981LA FLAMBEUSE — R. Weinberg
1979UTOPIA — I. Azimi
1977VOYAGE AUX JARDINS DES MORTS — P. GARREL
1977LES NOCES DE SANG — Ben Barka
1976LE DESERT DES TARTARES — Valerio ZURLINI
1976COULEUR CHAIR — F. Weyergans
1976MALADIE MORTELLE — F. Weyergans
1975UN ANGE PASSE — Ph. GARREL
1975IL PLEUT SUR SANTIAGO — M. Soto
1974LE PASSANT — R. Gray
1973MOÏSE — Franco de Bosio
1972LES HAUTES SOLITUDES — Ph.Garrel
1972LE REVELATEUR — Ph. Garrel
1970LES GEMEAUX — S. Sontag
1969OSTIA — S. Citti
1969MEDEE — P.P Pasolini
1968LA VOIE LACTEE — L. Bunuel
1967LA PRISONNIERE — H.G Clouzot
1966A COEUR DE JOIE — S. BOURGUIGNON
1966FRUITS AMERS — J. Audry
1966LE VOYAGE DU PERE — Denys DE LA PATELLIERE
1964GRAIN DE SABLE — Pierre KAST
1963MORT OU EST TA VICTOIRE — H. BROMBERGER
1962BALLADE POUR UN VOYOU — J.C BONNARDOT
1962LES CULOTTES ROUGES — A. Joffé
1961LE SEPT PECHES CAPITAUX — Jacques DEMY
1961L'OBJECTEUR — C. Autant-Lara
1961VANINA VANINI — R. Rossellini
1960TU NE TUERAS POINT — C. Autant-Lara
1960KAPO — G. Pontecorvo
1959LES BOIS DES AMANTS — C. Autant-Lara
1959LES GARCONS — Mauro BOLOGNINI
1959LES REGATES DE SAN FRANCISCO — C. Autant-Lara
1958DOUZE HEURES D'HORLOGE — Géza VON RAVANYI
1958C'EST ARRIVE UN 1ER MAI — L. SASLAVSKI
1958LES TRICHEURS — M. Carne
Théâtre
Comédien
1991RICHARD II — Y. GASC
1990L'HOMME ASSIS — Y. GASC
1989HENRI IV — A. DELCAMPE
De Pirandello
1982DEL INFIERNO — André ENGEL
1981LES AMIS — Y. GASC
1979LE PHILANTROPE — Michel FAGADEAU
1978LE VIEUX JUIF — Laurent TERZIEFF
1977LES EMIGRES — R. BLIN
1976THEATRE D'A ADAMOV — Roger PLANCHON
1975CHRISTOPHE COLOMB — J.L BARRAULT
1974LES EMIGRES — R. BLIN
1973L'ILE POURPRE — J. LAVELLI
1972DAVID LA NUIT TOMBE — A. BARSACQ
Acteur - Metteur en scène
2006MON LIT EN ZINC — Laurent TERZIEFF
De David Are
2005 - 2005FLORILEGE — Laurent TERZIEFF
De Molly Brian Friel
2003LE REGARD — Laurent TERZIEFF
De Murray Schisgal
1999BRULES PAR LA GLACE — Laurent TERZIEFF
De Assumussen
1997LE BONNET DE FOU — Laurent TERZIEFF
De L. Pirandello
1996UNE HEURE AVEC MILOSZ — Laurent TERZIEFF
De Milosz
1995MEURTRE DANS LA CATHEDRALE — Laurent TERZIEFF
1993 - 1994TEMPS CONTRE TEMPS — Laurent TERZIEFF
1988CE QUE VOIT FOX — Laurent TERZIEFF
1987A PIED — Laurent TERZIEFF
1986TEMOIGNAGES SUR BALLYBEG — Laurent TERZIEFF
1984 - 1985GUERISON AMERICAINE — Laurent TERZIEFF
1983L'AMBASSADE — Laurent TERZIEFF
1982L'AMBASSADE — Laurent TERZIEFF
1980UNE HEURE AVEC MILOSZ — Laurent TERZIEFF
1979LE PIC DU BOSSU — Laurent TERZIEFF
1978UNE HEURE AVEC RILKE — Laurent TERZIEFF
1978FRAGMENTS
1978TRIANGLE — Laurent TERZIEFF
1977BOITE MAO BOITE ZOO STORY — Laurent TERZIEFF
1973RUBEZAHL — Laurent TERZIEFF
Télévision
Comédien
2000NOEL A KER YZOL
1957L'AFFAIRE WEIDMANN — Jean PIAT
nterview de Laurent Terzieff pour sa reprise de Hughie
Le comédien revient sur scène avec « Hughie », une œuvre du dramaturge Eugène O’Neill , prix Nobel de littérature en 1936, qu’il a adaptée et mise en scène. Un texte qui a des accents de romans noirs américains.
Propos recueillis par M-C. Nivière
Quel est le sujet de la pièce ?
La poursuite de l’ombre de bonheurs passés, sauf que là il n’y a même pas une ombre. Erié est un joueur professionnel qui avait pris l’habitude de converser avec Hughie, le gardien de nuit de son hôtel lorsqu’il rentrait tard la nuit. Or depuis la mort de ce dernier, rien ne va plus, et Erié espère retrouver auprès du nouveau gardien une écoute qui lui rendra son passé. Pour vivre une vie imaginaire, il faut quelqu’un pour écouter. L’enjeu de la pièce est de savoir si le nouveau gardien de nuit va jouer le jeu. C’est le miroir des illusions. Y a-t-il une vérité dans ce que raconte Erié ? Hughie le croyait et cela suffisait pour vivre. Finalement, l’illusion est-il un combustible pour continuer à vivre ?
Mais le théâtre est une illusion ?
Et je serai sauvé par là. Mon métier est une métaphore, le reflet de la vie des hommes. Je suis existentialiste, c’est-à-dire que j’existe par ce que fais. Et moi je fais du théâtre donc je suis par le théâtre. C’est un concept.
Vous, dans le rôle d’un petit truand, flambeur, buveur, cela casse un peu l’image que l’on a de vous, non ?
Je ne suis jamais là où on m’attend. Au départ, j’avais pensé jouer le rôle du gardien. Mais en tant que metteur en scène et adaptateur, je trouvais que je ne corresponndais pas à l’image que j’avais de ce gardien. Au début, même, je pensais être que le metteur en scène. Mais en me disant le texte, le personnage d’Erie est devenu comme une évidence.
Comment l’adaptateur, le metteur en scène et le comédien travaillent-ils ensemble ?
D’abord, c’est très fatigant. Sinon, cela se passe tout simplement en trois phases. La première, l’adaptation, est basée sur la réflexion. Et là, je prends mon temps. La seconde est la mise en scène, de situer l’action, ici et maintenant. Je la mets dans le cadre, dans ce cercle magique qu’est la scène de théâtre. Un lieu précis, où l’on place l’extraterritorialité de l’imaginaire. Dans cette pièce, il y avait deux temporalités, celle de la nouvelle et celle du théâtre. C’est par la présence réelle des acteurs que le public se sent vivant.
Et le comédien ?
J’apprends le texte par cœur avant de commencer, comme ça, je suis libéré en tant que metteur en scène pour être le premier spectateur, comme disait Michel Cournot.
On parle sans cesse de la crise du théâtre, quel est votre point de vue ?
Trop de théâtres tuent le théâtre. Mais depuis que je fais ce métier j’entends parler de la crise du théâtre. Cela ne veut rien dire. C’est être en crise qui fait exister toute forme d’art, et donc le théâtre. Le public est là s’il peut s’interroger sur ce qu’il est, sur sa place dans la société. Il vient entendre parler de l’homme intérieur, avec ses aspirations, ses angoisses et ses rêves.
MOLIÈRES - Le sacre de Laurent Terzieff, légende
vivante du théâtre français
Laurent Terzieff
Le crucifié des hautes paroles
* Le grand témoin des biefs de la douleur
* Homme de la conscience du temps
*
Terzieff
Laurent Terzieff a une très haute idée du pouvoir vibrant des mots, aussi chacun d’eux transmis par lui, ne s’élève que lesté du poids du monde.
« On n’éclaire pas sans brûler » disait Nicolas de Staël, et Laurent, immense charbon noir, aura tant et tant brûlé pour nous faire lumière et nous apporter le feu volé aux dieux et surtout à la nuit.
Émacie comme un christ flamand, avec son sourire fait des ronces des douleurs du monde, il semble toujours faire sacrifice de lui-même pour que les hautes paroles des poètes ne restent pas cachées dans leurs hautes solitudes.
« Se mettre à l'écoute du monde, pour en être la caisse de résonance ». telle aura été sa trajectoire aveuglante, calciné lui-même, il dépose avec son sourire déchiré son amoureuse sagesse.
Derrière les carreaux, le vent fait danser des ombres lentes.
Les visages n’osent plus apparaître, ils sont sans doute éteints depuis si longtemps, Laurent leur redonne vie à ces enfants de Malte Laurids Brigge de Rilke, à ceux des demeures enfouies sous les orties et les violettes de Milosz, à ceux des forêts froides de Berthold Brecht.
Homme des heures graves « il prend le devant de tout adieu, comme s’il se trouvait derrière lui » (Rilke).
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Le grand témoin des biefs de la douleur
Laurent Terzieff est le grand témoin des biefs de la douleur d’être au monde, de ses joies aussi, quand simplement la pluie des mots nous rafraîchit.
« Le monde triste et beau qui ressuscite soudain »
Le cinéma aura bâti une image de lui loin de sa réalité intérieure.
Certes Rossellini, Pasolini, Bunuel, Carné, Garrel ce n’est point mineur, mais Laurent Terzieff s’est avant tout voulu acteur de théâtre, adaptateur de textes inconnus en France, metteur en scène et directeur de sa troupe. Passeur en poésie donc, mais aussi en théâtre nous faisant découvrir des auteurs rares avec sa compagnie, fondée contre vents et pas mal de marées dés 1961.
Pour elle il aura accepté des rôles alimentaires, mais l’imposture par le mensonge du cinéma des traits figés du romantique tricheur, il l’aura laissée dans les ornières des apparences.
Claudel, Schisgal, Albee, Saunders, Mrozek, Milosz, Rilke, Pirandello, Harwood, et tant d’autres sont revenus parmi nous grâce à lui.
Mais le plus beau don sera et restera celui de la poésie réincarnée, et il joue seul, maintenant que la douce et lumineuse Pascale de Boysson s’est absentée, un florilège de poèmes. Réconfort, dernier passage, la poésie aura peut-être volé sa mort, mais elle aura sauvé sa vie sa vie.
Terzieff
Sauvage et timide, il refuse d’être traqué par le futile et l’inutile, ne répond jamais au téléphone, mais parfois le soir, sa voix de velours sombre vous appelle, et la conversation en suspens depuis si longtemps reprend..
Cette image de Laurent qui après avoir célébré notre vénération commune Milosz, les 11 et 12 juin 1992 à la Salle Nougaro en nous donnant son spectacle comme une offrande, se réfugiait en pleurs dans ma voiture, voulant échapper au public voyeur et envahissant, quémandant une image comme un veau d’or, alors que la parole avait été donnée..
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Homme de la conscience du temps
Cœur battant de rossignol, il semble qu’il est besoin de remparts de douces habitudes pour se protéger. Il lui est nécessaire d’avoir des clairières de temps, d’espace, pour ne pas se sentir traqué.
Les mots mis en scène, et Laurent tout à fait comme dans une autre vie s’avance dans une trappe de lumière
Les mots mis en scène pour dire le tragique de la vie et la maladie de l’enfance.
" Je ne vois pas de poète qui ait porté aussi loin le besoin fou d'amour, la souffrance, la barbarie, l'injustice, mais en même temps l'éblouissement devant la beauté de la vie. En premier lieu, je voudrais parler de la conscience du temps chez Milosz, le temps comme de l'éternité volée ».
Ces paroles de Terzieff sur Milosz sont presque autobiographiques.
Cette extraordinaire identification à un poète par un acteur est sans exemple, Milosz est Terzieff autant que l’inverse.
« Vie ! ô amour sans visage !
Toute cette argile a été remuée, hersée, déchiquetée, jusqu’aux tissus où la douleur elle-même trouve un sommeil dans la plaie…
Et je ne peux plus, non, je ne peux plus, je ne peux plus ! »
Terzieff
Cette citation du poème « La charrette », poème qui tient tant à cœur à Laurent, en dit suffisamment sur ce théâtre-miroir, lieu de fusion entre visible et invisible qui fut toute sa vie, elle en dit aussi beaucoup sur l’homme.
Homme à la solitude acceptée et bienvenue, homme libre et désenchanté, Terzieff est ce grand corps troué d’étoiles, posé parmi nous, au doux milieu de nous.
Il nous donne à manger dans sa main le pain noir, le lait et le miel sauvage de la poésie.
« Et c’est vous et c’est moi. Vous et moi de nouveau, ma vie ».
Gil Pressnitzer
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Bravo, Frankie!
RépondreSupprimerBel hommage et bien mérité...
bon dimanche
P.
mot clé:wishis....les meilleurs pour toi
J'ai lu avec émotion l'hommage à Laurent Terzieff, que j'aimais beaucoup !
RépondreSupprimerMerci Frankie ...