Rubrique du jeudi
Le silence du dimanche matin.
S'il y a un jour où j'aime me lever avec le soleil, c'est bien le dimanche.
Pour tous c'est le jour de la grasse matinée, pour moi c'est le jour où l'aurore m'apporte une solitude salvatrice.
Pour des raisons sur lesquelles je n'en dirai pas plus, je jouis ce jour là de ma maison pour moi seule.
Mon bon Labrador m'accueille en battant de la queue et en baillant, j'aime le réveiller, il me témoigne son affection sans bruit, il est heureux de me voir : il est content, les labradors sont toujours contents ! Il m'aime sans condition. Juste parce que je suis sa maîtresse, lui donnant affection et tendresse autant qu'il m'en donne.
Ma petite chatte de gouttière a fait quatre petits.
Ce matin elle s'ébat avec ses chatons; entre le jeu et l'apprentissage de la chasse.
Les chats ont cette qualité rare que de se déplacer et de jouer en silence, leur démarche même est souple, sensuelle et feutrée.
Tout à coup elle monte sur mes genoux. Je pose ma tasse de thé très chaud pour ne pas la brûler. Elle est belle. Des yeux verts et or, une robe tigrée d'un camaïeux de brun foncé et de beige. Je l'adore. Elle se frotte contre ma poitrine, appelle la caresse et je n'en suis pas avare.
Moment de douceur.
Je regarde mes amis à quatre pattes. Ils ont cette incomparable capacité à aimer sans condition. Que vous soyez beau, riche, vilain, pauvre, ils s'en fichent, VOUS êtes importants pour eux, pas votre apparence où votre appartenance sociale.
Je suis bien.
Mes deux hommes dorment. Je souhaite encore deux bonnes heures de tranquille solitude.
Je reste dans la contemplation d'un bonheur simple et je jubile :
Comme ces instants sont bons, volés à un quotidien difficile ils ne sont plus "qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté" selon les mots superbes de Baudelaire.
Au dehors aussi le calme est total. Le match des quarts de final du Mondial d'hier soir qui a célébré la victoire à l'arrachée de l'Espagne sur le Paraguay a eu raison des téléspectateurs couchés tard et toujours dans les bras de Morphée.
Je ne raterai pour rien au monde un dimanche matin.
C'est LE moment où je redeviens maîtresse de ma vie pour quelques heures et c'est précieux.
de SOPHIE
Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
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