Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
jeudi 15 juillet 2010
vendredi conte :Le légende du Pont Valentré
Le légende du Pont Valentré
Il y a très longtemps, dans le du sud-ouest de la France, les consuls d’un jolie ville décidèrent de faire construire un pont pour pouvoir passer la rivière tumultueuse qui coulait au pied de la cité et se donner ainsi un nouveau point de sortie en cas d’attaques, ce qui était hélas fréquent en ces temps reculés.
La plupart des architectes refusèrent la tâche tant elle se montrait ardue : la rivière roulait en flots parfois furieux, parfois calme, mais était toujours sournois à cause de tous les tourbillons qui vous entraînaient par le fond sans espoir de remonter vivant.
Un jeune architecte plus audacieux et plus hardi accepta la construction. Elle causerait sa richesse, ou sa perte en cas d’échec…
Au commencement les travaux allèrent bon train, mais à la construction de la seconde pile les ennuis s’accumulèrent. Le travail du jour s’écroulait pendant la nuit.
La construction s’avérait compliquée et bien plus difficile que le pauvre jeune homme ne l’avait imaginer. Des mois passèrent, les consuls s’impatientaient.
On raconte qu’alors, l'architecte ne pouvant venir à bout de son oeuvre, eut
recours à Satan et fit un pacte avec lui.
Satan s'engageait à l'aider par tous les moyens et à lui obéir ponctuellement, quelque ordre qu'il put recevoir.
Le travail fini, l'âme de l'architecte en devait être le prix. Mais si le démon, pour une cause quelconque, refusait de continuer son assistance jusqu'au bout, il perdrait tous ses droits sur le prix en question.
La besogne marcha vite avec une telle manoeuvre.
Quand le pont fut presque fini, l’architecte repensa au pacte qu’il avait passé avec le Diable dont chacun sait que la mémoire n’est jamais défaillante.
- Ah ça, se dit en lui-même l'architecte, voici le moment de songer à notre âme, afin que nous n'ayons pas fait un sot marché.
Il porta un crible à son formidable associé : - Ami, lui dit-il, je t'ai trouvé docile jusqu'ici, et tu sais que tu dois l'être jusqu'au bout ; prends ce crible, laisse-le tel qu'il est et l'emploie à puiser de l'eau que tu porteras aux maçons pour délayer la chaux.
Le diable se mordit les lèvres de dépit !
Il tenta pourtant l'expérience…Elle échoua cent fois. Jamais crible n'a gardé l'eau.
Confus, le diable vint avouer sa défaite, mais jura de se venger.
A quelque temps de là en effet, lorsque les maçons eurent presque achevé de construire la tour du milieu, ils en trouvèrent l'angle supérieur nord-ouest abattu et il leur fut impossible d'achever cette tour.
Si un jour vous passez par la belle ville de Cahors, allez voir le Pont Valentré.
Sur la tour du milieu vous trouverez le diable sceller dans la pierre, son cadeau d’adieu à qui se montra plus malin que lui !
proposé par sophie la brodeuse des mots
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Les histoire de diable dupé me font toujours sourire... Merci pour le partage, d'autant qu'il est bien joliment illustré...
RépondreSupprimermerci Tsuki DE VOS RÉACTIONS TOUJOURS AGRÉABLE DE VOIR L0 O% LES TEXTES TOUCHENT AFIN DE RESSERRER LES CHOIX CAR NOUS ADRESSANT AUX AUTRES IL EST IMPORTANT DE POUVOIR OFFRIR DU PLAISIR à L'AUTRE COMME DISAIT Roland Barthes l'adresse et la place de l'autre dans nos écrits à bientôt
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