Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
jeudi 1 juillet 2010
L'histoire de rouleuse de cigares récit de voyage de SOPHIE LA BRODEUSE DE MOTS
Quelle belle surprise que ces deux mamies fumant le cigare sur ton blog !
J'en ai connu d'identiques il y a longtemps déjà. Si elles fument ces gros cigares, havanes qui vous posent un homme d' affaires à Wall Street, c'est parce qu'ils sont gratuits pour elles : elles les fabriquent, dans une manufacture, de leurs mains agiles à la dextérité sans conteste.
Hé oui ! Aujourd'hui encore les havanes sont faits à la main.
J'ai eu le plaisir d'avoir été invitée par ces femmes, croisées au moment d'une pose, visages sublimes jeunes et vieux, leurs cigares en barreau de chaise vissés dans leur sourires, à visiter la manufacture de ces cigares de Havane.
Des locaux vétustes et pourtant pimpants, l'incroyable et superbe odeur du tabac qui flotte dans l'air comme une invitation au péché.
Et enfin l'atelier où chacune reprend place à la table qu'elle a patiné de ses mains depuis des dizaines d'années.
Elles allument leurs cigares puis s'emparent des feuilles de tabac brut qu'en un tour de main elles vont rouler puis tailler à leur extrémité pour en faire un cigare parfait.
A peine l'ouvrage commencé un éternel rituel s'installe : une femme entre, elle monte sur l'estrade située au fond de la salle, face aux ouvrières, s' assied derrière un petit bureau, une pile de livres devant elle.
On vote pour savoir ce qu'on veut entendre lire ce jour là.
Cette femme est payée pour faire chaque jour la lecture aux petites mains qui roulent le tabac, dans la chaleur étouffante des journées cubaines.
On n'entendait plus alors que le son de cette voix lisant le livre réclamé. Il y avait cette concentration de la lectrice qui venait en écho à celles des ouvrières. On sait que cette liseuse permet que les mains restent habiles et ne se blessent pas lors de la coupe faite avec des lames biaisées tranchantes comme des rasoirs.
L'ambiance était hypnotique.
Vous savez quoi ? J'ai demandé quel livre on lisait, ce jour là, c'était l'histoire de Moby Bick.
Mais la lectrice m'a confié que l'auteur le plus réclamé depuis toujours était Victor Hugo et surtout "Les Misérables" !
Dîtes le aux fumeurs de Havane, dans la fumée de leur cigare flotte une odeur de révolte, celle que Victor Hugo a imprimé dans ses livres !
Voilà le dernier texte pour aujourd'hui, je retranscris le conte du Diable du pont Valentré pour demain.
SOPHIE LA BRODEUSE DE MOTS
FRANKIE
merci sophie la brodeuse de ce magnifique témoignage je fus atirée par cette image
j'ignorais l'histoire
merci pour moi et mes lecteurs
belle soirée SOPHIE LA BRODEUSE
IL ME TARDE DE LIRE VOTRE CONTE
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