Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
mardi 20 juillet 2010
mercredi jour de l'amour
la page que je vous avais préparée c'est envolée de mon ordinateur
c'est que j'avais mauvaise main alors même si souffler n'est pas joué
je ne joue pas la page de l'amour ce mercredi
comme quoi c'est un mot qu'il faut laisser tranquille pour qu'il se pose !
nous le rêvons l'imaginons , il arrive toujours où on ne l'attend pas
une petite poésie
Poema 18
Aquí te amo.
En los oscuros pinos se desenreda el viento.
Fosforece la luna sobre las aguas errantes.
Andan días iguales persiguiéndose.
Se desciñe la niebla en danzantes figuras.
Una gaviota de plata se descuelga del ocaso.
A veces una vela. Altas, altas estrellas.
O la cruz negra de un barco.
Solo.
A veces amanezco, y hasta mi alma está húmeda.
Suena, resuena el mar lejano.
Este es un puerto.
Aquí te amo.
Aquí te amo y en vano te oculta el horizonte.
Te estoy amando aún entre estas frías cosas.
A veces van mis besos en esos barcos graves,
que corren por el mar hacia donde no llegan.
Ya me veo olvidado como estas viejas anclas.
Son más tristes los muelles cuando atraca la tarde.
Se fatiga mi vida inútilmente hambrienta.
Amo lo que no tengo. Estás tú tan distante.
Mi hastío forcejea con los lentos crepúsculos.
Pero la noche llega y comienza a cantarme.
La luna hace girar su rodaje de sueño.
Me miran con tus ojos las estrellas más grandes.
Y como yo te amo, los pinos en el viento,
quieren cantar tu nombre con sus hojas de alambre.
Pablo Neruda
Poème 18
Ici je t'aime.
Dans les pins obscurs le vent se démêle.
La lune resplendit sur les eaux vagabondes.
Des jours égaux marchent et se poursuivent.
Le brouillard en dansant qui dénoue sa ceinture.
Une mouette d'argent du couchant se décroche.
Une voile parfois. Haut, très haut, les étoiles.
Ô la croix noire d'un bateau.
Seul.
Le jour parfois se lève en moi, et même mon âme est humide.
La mer au loin sonne et résonne.
Voici un port.
Ici je t'aime.
Ici je t'aime. En vain te cache l'horizon.
Tu restes mon amour parmi ces froides choses.
Parfois mes baisers vont sur ces graves bateaux
qui courent sur la mer au but jamais atteint.
Suis-je oublié déjà comme ces vieilles ancres.
Abordé par le soir le quai devient plus triste.
Et ma vie est lassée de sa faim inutile.
J'aime tout ce que je n'ai pas. Et toi comme tu es loin.
Mon ennui se débat dans les lents crépuscules.
Il vient pourtant la nuit qui chantera pour moi.
La lune fait tourner ses rouages de songe.
Avec tes yeux me voient les étoiles majeures.
Pliés à mon amour, les pins dans le vent veulent
chanter ton nom avec leurs aiguilles de fer.
***
Here I Love You
Here I love you.
In the dark pines the wind disentangles itself.
The moon glows like phosphorous on the vagrant waters.
Days, all one kind, go chasing each other.
The snow unfurls in dancing figures.
A silver gull slips down from the west.
Sometimes a sail. High, high stars.
Oh the black cross of a ship.
Alone.
Sometimes I get up early and even my soul is wet.
Far away the sea sounds and resounds.
This is a port.
Here I love you.
Here I love you and the horizon hides you in vain.
I love you still among these cold things.
Sometimes my kisses go on those heavy vessels
that cross the sea towards no arrival.
I see myself forgotten like those old anchors.
The piers sadden when the afternoon moors there.
My life grows tired, hungry to no purpose.
I love what I do not have. You are so far.
My loathing wrestles with the slow twilights.
But night comes and starts to sing to me.
The moon turns its clockwork dream.
The biggest stars look at me with your eyes.
And as I love you, the pines in the wind
want to sing your name with their leaves of wire.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
tiré" de 20 poèmes d'amour et une chanson désespérée",non? Un recueil que j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerJe suis alée voir la maison de Pablo, la Sebastiana, à Valparaiso au Chili où j'ai passé 3 mois cet hiver.
mercredi jour de l'amour ?
RépondreSupprimerCe soir mon amoureux m'a laissée tomber... Je le comprends un peu, mais l'idée d'être séparée de lui m'est insupportable... Il m'aimait tant, me vénérait, m'idéalisait trop, je l'ai fait redescendre de son nuage, je suis odieuse... Je ne lui promets aucun avenir, alors que lui ne rêve que de ça... Odieuse... Jour d'horreur pour moi... Demain est un autre jour... Espérons qu'il ne me déteste pas, je me déteste déjà assez pour deux...
magnifiques vos photos...
Gabrielle faite une bonne quarantaine et ne prenait aucune décision avant écoutez le torrent qui coule en vous pardonnez vous surtout demandez vous ce qui se cache sous la honte ! plein de baume et de doudou faites attention à vous
RépondreSupprimerMA CH7RE CHERYL QUELLE JOIE DE TE RETROUVER IL ME TARDE de pouvoir parler ensemble
RépondreSupprimeret merci d'avoir marqué ta visite je vois que ton esprit est vif, et que tu n'as cessé de voyager dans ta tête et dans les pays à très bientôt
Merci pour votre gentil mot, c'est un être exceptionnel, je pardonne sans problème, je ne veux pas qu'il disparaisse; merci encore pour votre mot, je m'en vais lire vos récents posts ;)
RépondreSupprimerMille bises